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L'exposition des banques au risque de taux d'intérêt à surveiller

Le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques a passé au crible, lors de sa quatrième réunion tenue à Rabat, les risques du système financier ainsi que l’état d’avancement de la feuille de route inter-autorités en matière de stabilité financière pour la période 2016-2018. Détails.

L'exposition des banques au risque de taux  d'intérêt à surveiller
L’exposition du secteur bancaire au risque de taux d’intérêt, dans un contexte de forte concurrence à l’octroi de crédit, constitue une zone d’attention qui requiert un suivi rapproché.

La cartographie des risques du système financier vient de faire l’objet d’un examen détaillé. Elle a été mise à jour par le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques qui a tenu le 21 décembre sa quatrième réunion au siège de Bank Al-Maghrib (BAM) à Rabat. Lors de cette réunion, le comité a également procédé à l’examen de l’état d’avancement de la feuille de route inter-autorités en matière de stabilité financière pour la période 2016-2018, note un communiqué de la Banque centrale.

L'analyse de la situation du système financier, qui a pris en compte «les tendances économiques et financières, observées et attendues», a permis au comité de dégager plusieurs principales conclusions.
Il s’agit, en premier lieu, des risques macroéconomiques qui se sont globalement maintenus au même niveau qu’à fin 2015, «dans un contexte marqué notamment par la poursuite de la consolidation budgétaire». Toutefois, des zones d’incertitudes entourent les perspectives des conditions extérieures tant au niveau de la reprise d’activité dans les principaux pays partenaires (effets du «Brexit») qu’au niveau des politiques commerciale et budgétaire à venir de la nouvelle administration américaine, nuance le comité. Les risques émanant des conditions monétaires et financières se sont, quant à eux, atténués, selon cette instance qui attribue cette évolution au renforcement des réserves internationales nettes, d’une légère reprise du crédit bancaire et de la poursuite de la tendance baissière des taux débiteurs.

Par contre, le comité a observé la morosité de l’activité non agricole qui «a continué en 2016 de peser sur les agents non financiers qui ont enregistré une nouvelle hausse de leurs défauts de paiement». Ce qui n’empêche pas le secteur bancaire de préserver pour autant un bon niveau de rentabilité et de capitalisation et s’avère résilient aux stress tests simulant des chocs macroéconomiques, est-il souligné. Pourtant, nuance le comité, «son exposition au risque de taux d’intérêt, dans un contexte de forte concurrence à l’octroi de crédit, constitue une zone d’attention qui requiert un suivi rapproché».

S’agissant du secteur d’assurances, il continue de dégager une marge de solvabilité, en couverture du risque de souscription, «largement supérieure au minimum réglementaire». Le comité prévient, néanmoins, que les exigences à venir liées au chantier structurant de passage vers un régime prudentiel basé sur les risques pourraient réduire de manière substantielle ces excédents de marges.

Pour ce qui est des indicateurs de risques du régime des pensions civiles géré par la Caisse marocaine des retraites, ils se sont améliorés, notamment sur le plan de son équilibre technique, «grâce à la réforme récemment adoptée». Ce qui reste insuffisant, les risques pesant sur ce régime continuant d’être «une source de préoccupation majeure», la réforme ne permettant qu’un gain de 5 à 6 années dans l’horizon de viabilité, relève le comité.
En ce qui concerne le marché boursier, l’analyse fait état d’une amélioration de la liquidité du marché. Par ailleurs, il estime que l’accroissement du nombre de comptes titres, tiré essentiellement par la hausse du nombre d’investisseurs personnes physiques marocaines, «dénote d’un regain d’intérêt pour le placement en instruments financiers». 

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