Menu
Search
Jeudi 18 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 18 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

L'OMC met en garde contre les répercussions financières d'un Brexit

Le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce, Roberto Azevedo, a mis en garde mardi les exportateurs britanniques contre le risque de payer 7,2 milliards d'euros par an de droits de douane supplémentaires en cas de Brexit.

L'OMC met en garde contre les répercussions financières d'un Brexit
Roberto Azevedo : «Les droits de douane risqueraient d'augmenter pour les exportations de biens “Made in Britain” à destination des 27 pays qui resteraient dans l'UE».

Les exportateurs britanniques risquent de payer 5,6 milliards de livres (7,2 milliards d'euros) par an de droits de douane supplémentaires si le Royaume-Uni quitte l'Union européenne (UE), a prévenu mardi le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

«Lors d'un discours qu'il doit prononcer à Londres, et dont l'AFP a obtenu copie, Roberto Azevedo souligne qu'en cas de sortie britannique de l'UE (Brexit), le Royaume-Uni devra négocier de nouveaux accords commerciaux avec l'UE et avec les 58 pays liés au bloc continental par un accord de libre-échange», explique l’agence française.

«Ceci entraînerait probablement des négociations. Dans l'intervalle, le commerce continuerait, mais dans des termes peut-être plus mauvais. Il est très probable qu'il coûterait plus cher au Royaume-Uni de commercer avec les mêmes marchés», prévient Azevedo, à 16 jours du référendum sur le maintien ou non du pays dans l'UE. Les droits de douane risqueraient, en effet, d'augmenter pour les exportations de biens «Made in Britain» à destination des 27 pays qui resteraient dans l'UE, ainsi que vers les 58 pays liés à l'UE par un accord.
Cette évaluation ne tient pas compte de surcroît d'éventuels droits supplémentaires à payer sur les exportations de services, qui pourraient également subir «un impact», ajoute Azevedo lors de cette intervention à une réunion de décideurs économiques coorganisée par le «Financial Times». Il souligne, en outre, que le Royaume-Uni devrait renégocier les termes commerciaux liés à son adhésion à l'organisation, qui découlent actuellement de son appartenance à l'UE. «Les aspects clefs des termes commerciaux de l'adhésion de l'UE (à l'OMC) ne pourraient pas juste être copiés/collés pour le Royaume-Uni. D'importants éléments devraient être négociés», explique Azevedo, évoquant dès lors une situation «sans précédent» qui rend «impossible» toute prévision concernant le temps nécessaire pour conclure.

Au final, il s'attend à des difficultés pour les Britanniques pour parvenir à leurs fins commerciales. «Quand vous devez conclure un accord rapidement alors que l'autre partie peut attendre, vous êtes en position de faiblesse», juge-t-il.

L'avertissement de Azevedo fait suite à une série d'alertes envoyées par d'autres responsables d'institutions économiques internationales, comme le Fonds monétaire international et l'Organisation de coopération et de développement économiques, qui ont évoqué un impact négatif d'un éventuel Brexit sur la croissance et les revenus des ménages britanniques. 

Lisez nos e-Papers