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La baisse de deux points de l’IR ne satisfait pas les centrales syndicales

Un nouveau round du dialogue social a eu lieu hier dans le cadre de la commission tripartite. Les syndicats ont estimé que la proposition du gouvernement de baisser de deux points l’impôt sur le revenu était insuffisante. Ils exigent en plus une augmentation du salaire et la généralisation du SMIG à tous les secteurs. Rendez-vous est alors pris la semaine prochaine pour discuter d’une nouvelle offre.

La baisse de deux points de l’IR ne satisfait pas les centrales syndicales
Les négociations reprennent la semaine prochaine. Ph. MAP

Le dialogue social avance petit à petit, dépassant les positions crispées des précédents rounds qui avaient conduit au blocage. Ayant repris hier, après une semaine de discussions et de concertations informelles, le dialogue social réunira les différents protagonistes la semaine prochaine. En effet, au moment où l’on parlait d’un blocage des négociations entre les pouvoirs publics et les centrales syndicales qui ont refusé la dernière offre du gouvernement (voir ww.lematin.ma), les discussions allaient bon train de manière informelle. Ce qui a permis la tenue d’une nouvelle réunion officielle, hier, dans le cadre de la commission tripartite. En effet, cette rencontre, qui a réuni les centrales syndicales (l’UMT, la CDT, l’UNTM et l’UGTM), la CGEM, le Chef du gouvernement et les ministres de l’Intérieur, des Finances, de l’Emploi et de la Fonction publique, a été essentiellement consacrée à l’examen de la possibilité d’une augmentation des revenus des salariés. Cette réunion a ainsi permis d’examiner d’une nouvelle offre du gouvernement qui propose d’augmenter les salaires via une baisse de l’impôt sur le revenu (IR) de deux points.

Mais comment les syndicats ont-ils réagi ? «À L’UMT, nous avons réuni le département des études qui a examiné l’impact de cette mesure proposée sur les salaires aussi bien dans le secteur public que dans le privé. Nous avons conclu que l’effet de cette mesure reste insignifiant aussi bien pour les bas salaires que pour les salaires moyens et ceux des cadres», a déclaré au «Matin» Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’UMT à l’issue de la réunion d’hier de la commission tripartite du dialogue social. Concrètement, cela va représenter, selon lui, une augmentation de 50 à 275 dirhams du salaire dans le meilleur des cas. «L’étude que nous avons réalisée a été présentée au gouvernement. Donc pour nous, c’est une option qui n’est pas valable à elle seule», nous confie-t-il.

M. Moukharik nous apprend aussi que les centrales syndicales sont revenues au cours de ce round pour demander une augmentation générale des revenus dans l’administration, dans tous les établissements publics, les entreprises publiques et les collectivités locales. «Nous avons demandé à ce que soit examiné un mécanisme d’extension de cette augmentation pour le secteur privé. Nous demandons une augmentation de 600 DH nets par mois. Concernant le SMIG, nous avons demandé à ce qu'il soit aligné sur celui pratiqué dans la fonction publique qui est de l’ordre de 3.000 DH et d'en faire profiter aussi le secteur agricole. Autre revendication : la mise en application de ce qui reste des dispositions de l’accord du 26 avril 2011», soutient Miloudi Moukharik.

Suite à l’exposé des syndicats, le gouvernement a demandé, bien entendu, un temps de réflexion pour étudier l’impact budgétaire de ces revendications. Il a aussi demandé aux centrales de formaliser ces revendications par écrit. «C’est ce que nous allons faire ce jeudi. Lors de la prochaine réunion, qui aura lieu la semaine prochaine, nous aurons une réponse de la part du gouvernement», indique Miloudi Moukharik. Et d’ajouter : «On est aujourd’hui dans une logique de négociation. C’est une bonne chose pour l’UMT en tant qu’organisation syndicale ayant pour souci la défense des intérêts des salariés dans tous les secteurs d’activité. Le syndicat prend ainsi acte du fait que nous sommes dans une logique, non pas de dialogue, mais de négociation… Une logique appuyée par des chiffres, faite de propositions et de contre-propositions», affirme-t-il. Lors de cette réunion tripartite, d’autres dossiers, épineux du reste, n’ont pas été étudiés, comme celui de la réforme des retraites. Là, les syndicats tiennent mordicus à leur position : «il faut que le gouvernement supporte la cotisation patronale et salariale».

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