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La Banque mondiale promet 1,5 milliard de dollars par an pour la région MENA

Dévoilé le 15 novembre à Marrakech, le nouveau Plan d’action climatique de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord entend pratiquement doubler la part des financements de l’institution dédiés à la lutte contre le changement climatique. Ce qui équivaut à 1,5 milliard de dollars par an.

La Banque mondiale promet 1,5 milliard de dollars par an pour la région MENA
Le Plan d’action climatique pour la région MENA repose sur un ensemble de cinq engagements qui exploitent les atouts de la Banque en matière de financement climatique, son expérience internationale et sa capacité à tisser des partenariats.

C'était l'une des annonces phares de la Banque mondiale lors de la COP 22. L’institution de Bretton Woods a lancé un nouveau plan pour renforcer son soutien aux pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) confrontés aux multiples menaces découlant du changement climatique. Le «Plan d’action climatique pour la région MENA» devrait ainsi pratiquement doubler la part des financements dédiés à la lutte contre le changement climatique au cours des quatre prochaines années, pour la porter à quelque 1,5 milliard de dollars par an d’ici 2020. Lors d’une conférence organisée pendant la COP 22 à Marrakech, le vice-président de la Banque mondiale pour la région MENA, Hafez Ghanem, a révélé les quatre axes de ce plan : «Sécurité alimentaire et hydrique», «Adaptation durable des villes à la nouvelle donne climatique», «Transition vers des énergies décarbonées» et «Protection des plus pauvres, les plus exposés aux conséquences du changement climatique». Selon Hafez Ghanem, le changement climatique va aggraver une situation déjà difficile et touchera des millions d’individus dans la région MENA. «L’amenuisement des ressources en eau, déjà rares et parmi les moins abondantes du monde, risque de menacer des industries critiques qui, comme l’agriculture, assurent la subsistance de millions de pauvres ruraux», a-t-il souligné


Dans la région MENA, l’agriculture est aux deux tiers pluviale, ce qui la rend particulièrement vulnérable aux écarts de température et de précipitations. Les températures, en hausse partout, augmenteront encore plus vite dans les pays de cette région du monde. «Bien conscients des risques, les pays de la région ont commencé à agir. En adoptant de meilleures pratiques de gestion de l’eau et en plantant des variétés plus résistantes au changement climatique, le Maroc œuvre pour l’adaptation de son agriculture sachant que, parallèlement, il réduit son niveau d’émissions avec la suppression de la plupart des subventions à l’énergie et la construction d’une immense centrale solaire à Ouarzazate. C’est ce type d’actions globales de lutte contre le changement climatique que nous soutenons dans la région, avec le souci constant de protéger les plus pauvres et les plus vulnérables», a indiqué Hafez Ghanem.

Ainsi, le Plan d’action climatique pour la région MENA repose sur un ensemble de cinq engagements qui exploitent les atouts de la Banque en matière de financement climatique, son expérience internationale et sa capacité à tisser des partenariats. Les deux premiers engagements, complémentaires, induisent un déplacement des moyens en faveur de l’action climatique puisqu’il s’agit de pratiquement doubler le soutien à l’adaptation à cette nouvelle donne environnementale. Le but, entre autres, est d’appuyer la protection sociale des plus vulnérables, de mieux planifier les villes et anticiper les risques pour protéger les personnes et les biens en cas d’événement climatique extrême, mais également de gérer de manière optimale les ressources naturelles et, en particulier, les écosystèmes vulnérables.

Le troisième engagement concerne l’appui aux réformes qui poseront les jalons d’un avenir vert, «à l’instar de la suppression des coûteuses subventions aux combustibles fossiles qui favorisent les gaspillages d’énergie ou de la création de réglementations adaptées pour inciter les investisseurs privés à faire le pari des énergies renouvelables».

Les deux derniers engagements portent respectivement sur le financement de la transition vers une économie décarbonée. Ceci en s’appuyant sur les programmes de la Banque mondiale pour attirer des investisseurs privés et sur ses garanties pour atténuer les risques, et sur la construction de partenariats régionaux dans le but d’inventer des solutions communes face à des défis communs que sont, par exemple, la pénurie d’eau ou l’accès à l’énergie.

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