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La CMIM lance le club de réflexion et d'actions

La 6e édition de la Journée santé au travail a été annonciatrice d'une bonne nouvelle : la mise en place du Club de réflexion et d'actions en santé au travail (CRAST-Maroc). Il s’agit, selon Abdelaziz Alaoui, président de la Caisse mutualiste interprofessionnelle marocaine (CMIM), initiatrice de l’évènement, d’une structure permanente de veille et d'actions pour la promotion de la santé au travail au profit de ses adhérents et non adhérents.

La CMIM lance le club de réflexion et d'actions
Cette rencontre a pour vocation de hisser à un niveau élevé la sécurité et la santé au travail au sein des entreprises.

«2,2 millions de travailleurs et travailleuses meurent chaque année des suites d'accidents ou de maladies liés au travail, soit 5.000 personnes par jour, selon le Bureau international de travail (BIT)». Le bilan est donc très lourd. La CMIM en est consciente et invite les entreprises à redoubler d’efforts pour parer à cette situation. «Face à cet état de fait, il faut renforcer la prévention, inciter les États à règlementer plus fermement la santé et la sécurité au travail (SST), pousser les entreprises à investir dans ce secteur leur permettent à la fois d’améliorer leurs performances et de développer une gestion humaine de leurs ressources», a souligné d’emblée le président de la Caisse mutualiste interprofessionnelle marocaine, Abdelaziz Alaoui, à l’occasion de la sixième édition de la Journée Santé au travail. Organisée le 20 décembre 2016 à Casablanca sur le thème «La stratégie et politique de santé au travail : enjeux de durabilité et de performance globale», cette sixième journée avait pour vocation de hisser à un niveau élevé la sécurité et la santé au travail au sein des entreprises. Dans ce sens, M. Alaoui a certifié que «la santé au travail prolonge la santé de l’entreprise».

Cela a évidemment un coût direct pour l'entreprise et sa performance. Miloudi El Moukharek, secrétaire général de l'Union marocaine du travail, a de son côté indiqué que parmi les points importants soulevés lors du dialogue social avec le gouvernement figure la protection et la promulgation de lois et mesures garantissant la santé au travail, déplorant à cette occasion le fait que «les pouvoirs publics ne croient pas encore en la dimension Sécurité au travail». Pour conclure son intervention, El Moukharek a appelé, à cet égard, à généraliser et à amplifier ce genre d’initiatives louables organisées par la CMIM. À ce sujet, la représentante du ministère de l’Emploi et des affaires sociales a rappelé les efforts fournis par le département de tutelle pour promouvoir le travail décent et le dialogue social en l’occurrence la Charte sociale tripartite signée par les syndicats, la Confédération générale des entreprises du Maroc et la wilaya de Casablanca. L’idée à l'origine de cette initiative : l’assainissement du climat des affaires et social dans la région de Casablanca-Settat. La responsable a noté, par ailleurs, la création de 6 comités permanents, dont un spécialisé SST qui œuvre dans le cadre de l’amélioration de la qualité de vie au travail. Cette entité est ouverte, ajoute la responsable, à toutes les initiatives et propositions de collaboration.

La conférence inaugurale a été animée par Jean-Claude Mallet, président de Club de réflexion sur l’avenir de la protection sociale (CRAPS) et ancien président de la Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), et Alain Coheur, directeur de l’international à la mutuelle belge Solidaris. Intervenant en premier lieu, M. Mallet a mis l’accent sur le rôle du médecin du travail, «pivot incontournable du dispositif de la santé dans l’entreprise». Selon lui, ce denier est le mieux placé pour apporter une contribution importante en matière de prévention des risques et d’amélioration des conditions de travail. Il a insisté, aussi, sur le fait qu’une bonne santé des salariés constitue un réel investissement dans la performance de l’entreprise. Dans le cas contraire, les entreprises risqueraient de perdre leur image sur le marché du travail. Convaincu que la protection sociale est une idée d’avenir, M. Mallet clame avec force que la richesse du travail effectué par le CRAPS réside dans la diversité des acteurs pour atteindre les objectifs.

M. Coheur s’est, quant à lui, penché sur le système de la mutualité et de ses missions qui consistent en la gestion de l’assurance obligatoire qui englobe à la fois les soins de santé ainsi que les indemnités. Par rapport à l’assurance complémentaire, celle-ci complète l’offre précédente et est spécifique à chaque mutualité. M. Coheur s'est attardé, ensuite, sur la politique interne de la santé au travail chez Solidaris. Celle-ci est basée sur 4 points : un plan ambitieux, réaliste et modérateur ; des actions de bien-être au travail, le renforcement des compétences et de l’appartenance au groupe et enfin la mise en valeur de l’Humain. Outre les débats consacrés aux questions liées à la «Qualité de vie et bien au travail», «Environnement et santé dans les lieux de travail», «Préservation de pathologies chroniques et préservation de la santé digitale», cette journée a été marquée par la restitution des résultats d’une enquête sur l’état de la santé au sein des entreprises adhérentes à la CMIM présentés par Abdelmajid El Allam, conseiller à la Caisse. Objectif : dresser un état des lieux en politique, structure et actions en santé de travail et dégager les attentes de développement et de consolidation de la santé au travail.

Les résultats indiquent que ¾ des entreprises ayant répondu au questionnaire de la CMIM disposent d’un service de santé au travail. Pour ce qui est des effectifs, ¼ des répondants manquent de personnels dédiés. À la question «avez-vous identifié les risques liés à la santé au travail dans vos entreprises ?», une bonne partie des réponses sont affirmatives (69%). Même constat pour ce qui a trait aux stratégies de santé au travail, aux plans d’actions et manuels de sécurité et de santé au travail… Un autre point important à retenir : 88% sont pour la mise en place au sein de la CMIM d’une structure d’accompagnement et de conseil en SST. Les attentes exprimées sont importantes notamment l’assistance et l’accompagnement pour le respect des mesures légales et règlementaires, assurer les actions de formation et de sensibilisation en santé au travail, développer la prévention, faire de la veille en santé au travail et promouvoir les best practices. À partir des données récoltées, la CMIM a annoncé la mise en place du Club de réflexion et d'actions en santé au travail : CRAST-Maroc. Il s’agit d’une structure permanente de veille et d'actions pour la promotion de la santé au travail au service des adhérents et non adhérents de la Caisse. «Nous comptons vivement sur votre adhésion pour réussir cette entité qui aura un rôle très important dans la promotion de la santé au travail au Maroc», conclut M. Alaoui.

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