Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

La coentreprise Airbus Safran Launchers pour fin juin au plus tard

Airbus et Safran sont enfin parvenus à un accord sur la finalisation de leur coentreprise Airbus Safran Launchers, qui devrait être effective d'ici fin juin. Cette joint-venture à parité, lancée fin 2014, réunit les actifs des deux groupes dans les lanceurs spatiaux et doit permettre à la nouvelle version de la fusée européenne, qui succède à Ariane 5, d'effectuer son premier vol en 2020.

La coentreprise Airbus Safran Launchers pour fin juin au plus tard
La nouvelle version de la fusée européenne, qui succède à Ariane 5, effectuera son premier vol en 2020.

La route est désormais balisée pour la coentreprise Airbus et Safran. Les deux groupes ont, en effet, annoncé lundi un accord attendu de longue date sur la finalisation de leur coentreprise Airbus Safran Launchers, qui devrait être effective d'ici à la fin juin, a rapporté Reuters. Du coup, l’incertitude est levée sur le programme Ariane 6 destiné à lutter contre l'américain SpaceX. Cette coentreprise à parité, lancée fin 2014, réunit les actifs des deux groupes dans les lanceurs spatiaux et vise à permettre à la nouvelle version de la fusée européenne, qui succède à Ariane 5, d'effectuer son premier vol en 2020. À rappeler que pour atteindre la parité dans la coentreprise, Safran avait convenu début 2015 de verser environ 800 millions d'euros à Airbus Group, compensant ainsi l'écart de valeur entre ses actifs et ceux de son partenaire.

«La soulte reste au même montant, soit de l'ordre de 800 millions d'euros», a-t-on précisé de sources proches du dossier, citée par Reuters. «Un accord a été trouvé entre Airbus Group et Safran sur les modalités fiscales de l'opération, dans le respect de la législation française.» Airbus Group craignait en effet que la facture fiscale de l'opération soit disproportionnée et un mécanisme a été trouvé pour débloquer la situation, est-il précisé. Toutefois, ni Airbus Group, ni Safran, ni le ministère des Finances n'ont souhaité faire de commentaire sur ce point, note Reuters. Dans leur communiqué commun, les deux partenaires ont précisé que les modalités financières seraient communiquées au moment de la clôture de l'opération.

En tout cas, Airbus Safran Launchers deviendra ainsi une société pleinement opérationnelle, intégrant les actifs industriels et les lanceurs militaires et employant environ 8.000 personnes.
Airbus Safran Launchers a signé en août dernier le contrat de développement d'Ariane 6 pour un montant de 2,4 milliards d'euros pour le compte de l'Agence spatiale européenne (ESA). Ce contrat, qui couvre l'industrialisation des deux versions d'Ariane 6, Ariane 62 et 64, court jusqu'à sa phase de pleine capacité opérationnelle en 2023. Airbus Safran Launchers devrait en outre, à terme, détenir environ les trois quarts du capital d'Arianespace, qui assure les lancements d'Ariane, après le rachat des 34% du Centre national d'études spatiales (Cnes). Cependant, la Commission européenne a ouvert fin février une enquête sur cette opération, craignant qu'elle ne limite l'innovation dans le secteur et n'entraîne une hausse des prix sur les marchés des satellites et des services de lancement. La Commission a jusqu'au 12 juillet pour rendre sa décision. 

Lisez nos e-Papers