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La délégation de l'opposition suspend sa participation

La délégation de l'opposition au «dialogue national» censé résoudre la crise politique en République démocratique du Congo a suspendu sa participation à ce forum après les violences meurtrières du début de la semaine à Kinshasa, a-t-on appris vendredi.

La délégation de l'opposition suspend sa participation
Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées dans des manifestations réclamant le départ du Président Joseph Kabila. Ph. AFP

Sept civils ont été tués dans la nuit de mercredi à jeudi dans une attaque attribuée aux rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) dans la région de Beni, dans l'est de la République démocratique du Congo. «Les ADF ont tué sept personnes et brûlé des maisons» à Kasinga, un quartier périphérique de Beni, a déclaré à l'AFP le lieutenant Mak Hazukay, porte-parole de l'armée dans cette région de la province du Nord-Kivu. En réaction, la délégation de l'opposition au «dialogue national» censé résoudre la crise politique en République démocratique du Congo a suspendu sa participation à ce forum après les violences meurtrières du début de la semaine à Kinshasa. Suspendus mardi, les travaux du «dialogue national» devaient reprendre vendredi matin, mais on s'acheminait en fin de matinée vers leur report sine die compte tenu de la situation, selon un journaliste de l'AFP présent au centre de conférences accueillant ce forum. Mardi, l'Église catholique, respectée au Congo pour le rôle déterminant qu'elle a joué dans l'ouverture démocratique des années 1990, avait annoncé qu'elle suspendait sa participation.

L'Église est à la tête de la délégation de la société civile, dont d'autres composantes ont également annoncé leur retrait temporaire des discussions. Outre la société civile, le «dialogue national» ne réunit que la Majorité présidentielle et une frange minoritaire de l'opposition. Les violences du début de la semaine dans la capitale ont éclaté lundi matin en marge d'une manifestation organisée par un «Rassemblement» d'opposition réfutant cette table ronde. À trois mois de la fin du mandat du Président Joseph Kabila, les manifestants, qui exigent son départ le 20 décembre, voulaient lui signifier son «préavis». Les troubles ont dégénéré rapidement en émeutes et pillages réprimés par la police et l'armée. Kabila est au pouvoir depuis 2001. La Constitution lui interdit de se représenter, mais il ne montre aucun signe de vouloir quitter son poste alors que la limite pour convoquer l'élection présidentielle est dépassée et que cette dernière apparaît impossible à organiser dans les temps. 

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