Connexion
Deux clubs rivaux, mais deux trajectoires différentes au niveau de la gestion. D’un côté, le Raja, entré en zone de turbulence en raison de la gestion approximative de son ancien président, Mohamed Boudrika, qui a laissé une ardoise de 168 millions de DH, dixit l’actuel président Saïd Hasbane. De l’autre, le Wydad qui semble entrer dans une phase de bonne gouvernance après les années de folies de Abdelilah Akram. D’après une source digne de foi au sein de la maison des Rouges, la dette du club est passée de 60 millions de DH du temps de l’ancien président Abdelilah Akram à seulement 34 millions de DH, sachant qu'actuellement il y a un prêt de président Saïd Naciri de l’ordre de 16 millions de DH.
La même source nous a précisé que Naciri a déjà renoncé à une dette de 12 millions de DH qu’il avait octroyés au club au moment de sa prise de fonction pour effectuer des recrutements et organiser le stage d’avant saison de l’exercice 2014-2015. L’ambition de club est de ramener la dette à 20 millions de DH lors de l’actuel exercice et de l'éponger complètement la saison prochaine. Un objectif, explique notre source, qui reste tributaire du parcours du Wydad en Ligue des Champions d’Afrique et en Coupe du Trône. En cas de victoire finale en Ligue des champions et en Coupe du Trône, cet objectif pourrait être atteint, sinon il va falloir attendre encore une saison supplémentaire pour éponger complètement la dette du club. La tendance baissière de la dette du WAC et l’équilibre financier du Fath Union sport, qui a dégagé cette saison un excédent budgétaire, contrastent avec la santé financière fragile des autres clubs de la Botola D1 qui dépensent plus qu’ils ne gagnent.
Selon nos informations, les clubs de la Botola D1 cumulent un endettement record de 340 millions de DH (voir notre édition de 22 juillet). Cet endettement, on le constate de manière évidente quand les clubs n'arrivent plus à payer les salaires et les frais de transfert. Sans parler des grèves ou des menaces de grève des joueurs de plusieurs clubs de la Botola. L’objectif de faire passer les clubs du statut d’association à celui de sociétés sportives lors de la saison 2017-2018 est plus que jamais hypothéqué par la situation financière de nos clubs, qui ne disposent pas de rentrées d’argent stables.
