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La donne climatique n’est plus une option

La Confédération générale des entreprises du Maroc, partenaire officiel de la COP 22, a initié un débat, le 11 novembre, autour de l’intégration du phénomène des changements climatiques dans la Responsabilité sociale des entreprises. L’expérience marocaine de la RSE servira de socle pour le futur modèle africain.

La donne climatique n’est plus une option

«Produire plus avec moins de ressources, c’est respecter les ressources naturelles et l’environnement. Les changements climatiques ont conduit à un chamboulement des priorités chez les entreprises et il y va de la soutenabilité de leurs business model. Cependant, les changements climatiques constituent également des opportunités pour les opérateurs économiques et une source de rentabilité», a souligné Fayçal Mekouar, vice-président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) lors d’un débat, le 11 novembre à Marrakech, autour de la prise en considératixon du dérèglement du climat dans la responsabilité sociale des entreprises (RSE). En 2006, rappelle-t-il, la CGEM avait créé la commission «Responsabilité sociale des entreprises» suivie de la charte et du label RSE, qui n’est plus une option, dira-t-il tout en appelant le patronat à mettre en place un modèle africain de RSE qui intègre les nouvelles donnes climatiques.

Le message a visiblement été reçu 5/5. Ahmed Bachir Diop, administrateur directeur général de Sodefitex, une entreprise sénégalaise de développement et des fibres textiles, a indiqué qu’un processus de contact avec la CGEM afin de former le premier noyau africain de la RSE. «Dans ce domaine, le Maroc est novateur non seulement au niveau africain mais aussi mondial». Nicole Notat, fondatrice de Vigeo, cabinet d’analyse, de notation et d’audit-conseil des organisations, partage cet avis. «La RSE permet également la maitrise des risques rendant ainsi les marques et les entreprises plus attractives sur les marchés. La charte de la CGEM est une initiative unique au monde. En Afrique, il faut non seulement dupliquer le modèle marocain mais aussi se l’approprier», souligne Novat, qui qualifie la charte de la CGEM «d’exigeante». Pour arriver à ce stade de notoriété, Abdallah Mouttaki, membre du Conseil économique social et environnemental (CESE) a fait savoir que le CESE a commencé par élargir le périmètre de la RSE, en plus des entreprises du privé, aux établissements publics, aux collectivités locales et à la société civile. «Nous avons audité 30 entités», a-t-il souligné.

La définition même de la RSE a été prises en compte par le CESE qui a passé en revue, dans le cadre de travail, l’ensemble des définitions de la RSE depuis celle des années 1950 jusqu’à celle de 2011. Pour Abdallah Mouttaki, la RSE doit également contribuer à atteindre les objectifs du développement durable tels que fixés par les Nations unies en 2015. Pour une RSE mieux adaptée au contexte national, Abderrahim Taibi, directeur de l'Institut marocain de normalisation (Imanor), suggère que le Maroc participe à l’élaboration des définitions données aux normes pour ne pas subir celles produites à l’étranger. «Il nous faut agir dans la conception des normes internationales», suggère-t-il.                                                    

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