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Placé autour du thème «Ensemble contre le terrorisme», le dixième congrès de l’Organisation de la solidarité des peuples afro-asiatiques (OSPAA) a été l’occasion de confirmer un constat déjà établi, à savoir la corrélation entre la solidarité et la paix. Pour le président de la commission, Taleâ Saoud El Atlassi, «la solidarité entre les personnes et entre les pays favorise la paix et le développement, d’où la nécessité d’œuvrer pour enraciner davantage les valeurs de la solidarité entre les peuples». De son côté, le président de l’OSPAA, Helmi El Hadidi, a estimé que les menaces terroristes qui planent sur le monde entier et les nouveaux enjeux géopolitiques imposent, aujourd’hui, l’adoption d’une nouvelle démarche, basée sur le règlement pacifique des différends et des conflits. Selon eux, «le règlement pacifique est le remède le plus efficace pour faire face aux défis sécuritaires auxquels sont confrontées l’Afrique et l’Asie».
L’autre constat formulé lors de ce dixième congrès de l’OSPAA est l’importance de la solidarité pour faire face aux menaces terroristes. Le terrorisme ne peut être vaincu que par une solidarité internationale, d’autant que lors des dernières années, le terrorisme adopte de nouvelles méthodes qui n’existaient pas auparavant. Aujourd’hui, le phénomène devient transfrontalier et multinational. Il devient aussi de plus en plus organisé. Les organisations et groupes terroristes profitent désormais de l’évolution des télécommunications et des nouvelles technologies pour communiquer et coordonner leurs actions. Aussi, ils recourent à de nouveaux moyens de financement, comme la vente du pétrole et le trafic de drogue.
Pour le chef de l’OSPAA, le nouveau visage du terrorisme oblige la communauté internationale à adopter une approche globale dans la lutte contre ce fléau. «Il ne faut pas être sélectif vis-à-vis des organisations terroristes», a-t-il expliqué, ajoutant que cette approche globale devrait être appliquée au niveau de tous les pays. «Il est inopportun de s’attaquer au terrorisme dans un pays en ignorant les autres», toujours selon le président de l’OSPPA. Le renforcement de la sécurité aux frontières constitue également un jalon de la lutte contre le financement du terrorisme.
En tout état de cause, la lutte contre le terrorisme passe nécessairement par la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme religieux. Sur ce point, le patron de l’OSPAA est convaincu de l’importance de l’effort de solidarité entre toutes les forces vives des pays. À cela s’ajoute la nécessité d’assurer un développement durable pour les populations. Par ailleurs, les différents intervenants ont insisté sur le droit des peuples des deux continents au développement durable et à une vie saine et digne, ce qui est également une voie opportune pour la stabilité et la paix.
Le président de l’Organisation considère qu’il est de la responsabilité des pays développés d’agir pour faire profiter les pays en développement de leurs savoir-faire et expériences, notamment l’accès aux nouvelles technologies pour favoriser le développement durable. Et d’ajouter que la culture est également un levier pour la réalisation de la paix et du développement durable. Dans le même ordre d’idées, le secrétaire général de l’OSPAA, Nouri Abderrazak Hussein, a soulevé l’épineuse question des réfugiés qu’il considère comme l’une des pires catastrophes humanitaires depuis la Seconde Guerre mondiale. Selon lui, «les Nations unies et l’Union européenne sont tenues moralement de résoudre cette problématique et de mettre définitivement fin aux causes de cette crise». Pour un avenir meilleur, le mouvement afro-asiatique devra être conscient des évolutions contemporaines, marquées notamment par la mondialisation, la révolution en matière de télécommunications et l’expansion des réseaux sociaux. Du point de vue du SG de l’Organisation, les pays afro-asiatiques doivent opérer des changements et se solidariser pour accompagner les changements et les défis induits par le nouvel ordre géopolitique et économique international, caractérisé par le recul du rôle des États-Unis et la montée en puissance de l’économie de la Chine ainsi que le positionnement international de la Russie.
Lutte antiterroriste : les efforts du Maroc mis en avant
La lutte contre le fléau du terrorisme requiert une coopération sécuritaire efficace entre les pays du monde, a souligné, mercredi dernier à Rabat, le directeur du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), Abdelhak El Khayam. Le Maroc, qui a ratifié toutes les conventions juridiques internationales liées à la lutte contre le terrorisme, est engagé pour hisser le niveau de la coopération avec tous ses partenaires sécuritaires occidentaux et régionaux, a indiqué M. El Khayam dans un exposé sur l’expérience marocaine proactive dans la lutte contre les plans terroristes, présenté lors des travaux du dixième congrès de l'Organisation de solidarité avec les peuples d'Afrique et d'Asie qui se tient à Rabat. Le Royaume est animé d’une volonté sérieuse et permanente pour faire face au terrorisme à travers une stratégie globale axée à la fois sur l’aspect religieux, l’approche sécuritaire et le développement dans le cadre du respect total de la souveraineté de la loi, a affirmé le directeur du BCIJ, ajoutant que les services de sécurité marocains ont adopté une approche globale et intégrée dans ce domaine basée sur l’anticipation.
