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La reconversion collective en irrigation localisée sous la loupe

La Fédération marocaine des associations des professionnels de l’irrigation (FMAPI) a organisé, le 27 janvier à Marrakech, un séminaire national sur le thème «Le Plan Maroc Vert : potentiel d’exportation de l’expertise marocaine en matière de reconversion collective en irrigation localisée».

La reconversion collective en irrigation localisée sous la loupe
Aux yeux des participants, les projets de reconversion ciblés par le Plan Maroc Vert sont basés sur une stratégie d’économie et de valorisation de l’eau.

Initié conjointement avec le Groupe BCI, le séminaire national sur l’irrigation localisée avait pour objectifs de mettre en évidence les réels potentiels de valorisation à l’export de l’expertise marocaine en matière de reconversion collective en irrigation localisée, de définir les actions prioritaires à mettre en œuvre par les principaux intervenants dans ce domaine en vue d’accroître les chances à l’export de l’expertise marocaine et de présenter les réalisations accomplies en matière de reconversions des secteurs d’irrigation gravitaire en irrigation localisée.

En effet, la reconversion de l’irrigation gravitaire vers l’irrigation localisée a connu un certain engouement au Maroc qui a métamorphosé l’agriculture nationale par la mise sur pied du Plan Maroc Vert et la mise en œuvre du plan national de l’économie de l’eau d’irrigation qui se propose de substituer le mode d’irrigation localisée à celui d’irrigation gravitaire, notamment le goutte-à-goutte. Ainsi, les superficies équipées en goutte-à-goutte se sont fortement accrues durant la période 2008-2014 pour atteindre quelque 410.000 ha, alors que le Plan Maroc Vert prévoit la reconversion de 550.000 ha en irrigation localisée à l’horizon 2020, dont 220.000 ha en reconversion collective dans les grands périmètres irrigués.

Aux yeux des participants, les projets de reconversion ciblés par le Plan Maroc Vert sont basés sur une stratégie d’économie et de valorisation de l’eau reposant, entre autres, sur la modernisation de l’agriculture irriguée à travers la promotion de l’irrigation localisée à grande échelle, la conversion massive de l’irrigation de surface et par aspersion à l’arrosage localisé et la réforme institutionnelle du secteur par le biais d’encouragement de partenariats public-privé pour la gestion des périmètres collectifs d’irrigation.

L’arrosage localisé dispose de moult avantages, dont des rendements élevés, une amélioration de la qualité et de la récolte et une réduction de la consommation d’eau et d’énergie, ont-ils avancé. Et d’ajouter que la réussite des Projets d’irrigation localisée (PRIL) reste tributaire de la mise en place d’un système de coordination entre les principaux intervenants et les irrigants, la formation et l’encadrement des agriculteurs ainsi que d’une assistance technique et administrative aux Associations d’usagers de l’eau agricole (AUEA). Après avoir relevé que l’expertise marocaine en matière de reconversion en irrigation localisée est désormais une référence internationale, ils ont appelé les pouvoirs publics à réaliser des études pour faciliter l’accès aux marchés extérieurs. Ce séminaire s’est déroulé en présence, entre autres, des directeurs des Offices régionaux de mise en valeur agricole, des représentants de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement et des ONG intervenant dans le domaine de l’eau, des présidents des AUEA et des experts en matière de conduite des projets d’irrigation.

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