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La Turquie renforce sa présence au deuxième jour de l'opération Jarablos

La Turquie a envoyé, jeudi, un nouveau convoi de blindés en territoire syrien, au lendemain d'une offensive éclair des rebelles syriens qu'elle a soutenue et qui a permis de reprendre au groupe terroriste autoproclamé «État islamique» une localité près de la frontière.

La Turquie renforce sa présence  au deuxième jour de l'opération Jarablos
Des tanks de l'armée turque à 5 km de la frontière turco-syrienne. Ph. AFP

La Turquie a renforcé sa présence en Syrie par l'envoi de dix chars, dix véhicules blindés de transport de troupes, des ambulances ainsi que des engins lourds qui ont franchi la frontière à la hauteur de la petite ville turque de Karkamis et sont entrés sur le sol syrien, selon un photographe de l'AFP sur place. En quelques heures seulement, lors de l'opération «Bouclier de l'Euphrate», des centaines de rebelles syriens appuyés par l'aviation et les chars turcs ont pris Jarablos, situé dans le nord de la Syrie.

Par cette opération militaire, la plus grosse jamais lancée par la Turquie depuis le début du conflit syrien, Ankara répond d'abord à l'attentat qu'il a attribué au groupe terroriste autoproclamé «État islamique» (EI) qui a tué 54 civils à Gaziantep samedi dernier. Après plusieurs attaques meurtrières de l'EI en Turquie depuis 2015, le gouvernement, longtemps accusé de complaisance à l'égard des jihadistes, ne pouvait que réagir. Mais la Turquie vise aussi à stopper l'expansion kurde à sa frontière. Le Parti de l'Union démocratique (PYD), principale milice kurde de Syrie, qui bénéficie du soutien aérien et en armement des États-Unis, élargit de plus en plus le territoire sous son contrôle.

«Nous allons faire en sorte que le PYD ne remplace pas Daech dans cette zone», a dit le ministre turc de la Défense, Fikri Isik. Pour le régime turc, le PYD et son aile militaire, les YPG (Unités de protection du peuple), sont des organisations «terroristes», au même titre que le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), mouvement armé actif depuis 1984 sur le sol turc. Les États-Unis apportent leur soutien à l'opération turque de l'autre côté de la frontière syrienne pour y repousser l'EI. Le vice-président américain, Joe Biden, a mis en garde les Kurdes de ne pas franchir l'Euphrate, comme le réclame la Turquie. Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, a affirmé qu'«il y a eu une petite partie des FDS (Forces démocratiques de Syrie) qui s'est retirée à l'est de l'Euphrate», mais que «le gros de ses forces est encore à l'ouest». 

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