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La valorisation du coaché, une démarche importante pour aboutir à un résultat

La valorisation du coaché constitue une démarche essentielle pour la réussite d’un processus de coaching. Outre l’amélioration de la confiance en soi du coaché, l’approche lui permet d’être capable d’identifier son besoin réel, de clarifier sa demande en coaching et de s’offrir l’alternative d’aller puiser dans ses ressources internes pour la réalisation de son objectif. Le point avec Fathia Ataallah, coach, membre ICF Maroc.

La valorisation du coaché, une démarche importante pour aboutir à un résultat

Éco-Conseil : Quels sont les enjeux de la valorisation de son coaché dans un processus de coaching professionnel ?
Fathia Ataallah : La valorisation du coaché est une des premières démarches essentielles dans un processus de coaching. Rappelons que le coaching est principalement une relation d’aide. En valorisant son coaché, le coach professionnel doit, entre autres :
• Garder en veille permanente sa position d’accompagnateur et non de sauveteur.
• Réguler l’estime de soi, fin de cette valorisation, pour ne pas arriver à une certaine arrogance ou au déni de soi.
• Donner un sens à l’action menée en processus de coaching pour pouvoir constater un progrès.
• Faire primer l’autonomie du coaché pour l’éduquer à se prendre en charge.
• Permettre son indépendance. Du côté du coaché, c’est un peu voler de ses propres ailes, mais aussi du côté du coach, car la réussite d’un processus de coaching dépend de cette fin, pouvoir se détacher de son coaché…

Par quels moyens peut-on valoriser son coaché et l’aider à travailler sur ses points de blocage ?
Les moyens fondamentaux se classent en 3 niveaux : cadre, posture et processus. Il s’agit donc de :
• Assurer au coaché un cadre bienveillant et sécurisant aboutit forcément à la confiance, à l’apprentissage de l’amour de soi, au sentiment de s’entretenir, de s’offrir l’alternative d’aller chercher ses potentialités, ses ressources et ses capacités pour une solution ou une stratégie qui émane de lui.
• Avoir une posture professionnelle, une manière d’être. Empathie, cohérence, crédibilité et humanité sont toutes des qualités qui permettent au coaché de clarifier et d’exprimer sa demande et ses besoins et de suivre une logique choisie mutuellement.
• Suivre un processus de coaching, placer l’essentiel au cœur de l’important par questionnement responsabilisant, construction d’objectifs par rapport au changement, mise en place d’une stratégie. Favoriser des actions créatives et autonomes pour une lucidité et une émergence constructive, constater un changement, évaluer et féliciter le progrès dans une indépendance méritée.
Sans ces moyens, un coaching est objet de confusion et ne peut se nommer ainsi, car un cadre est matériel et utile pour disposer des conditions de confidentialité et de concentration. Une posture c’est une présence mentale, humaine, riche et professionnelle qui incarne la profession de coach, mais surtout un processus qui est un travail intense que fait à la fois le coach sur lui-même pour exercer dans les règles de l’art et le coaché sur lui-même pour progresser vers son objectif. Un travail en parallèle qui demande beaucoup de vigilance et de culture du coach pour motiver une action constructive et aboutir à un résultat positif.

Pourriez-vous partager avec nous quelques conseils pour bien utiliser cette démarche ?
D’abord, se conformer à l’éthique et à la déontologie qui est essentiellement :
• Respect inconditionnel des valeurs humaines : équité, autonomie et bienveillance.
• Permettre l’action créative et autonome.
• Œuvrer en congruence personnelle, cohérence entre valeurs et action.
• Tolérer l’incertitude créatrice comme dynamique de la liberté de l’individu dans la confrontation et le questionnement.
• Chercher le bon sens, un équilibre intérieur tourné vers le pragmatisme.
• Respecter l’éthique dans l’interdisciplinarité, lieu où les idées sont mises à l’épreuve.
• Mettre en œuvre une démarche humaniste et solidaire dans une pratique de proximité, mais non de sauvetage.
• Permettre une créativité, moteur de motivation interne, pour prendre un chemin de conscience, d’incubation et d’élaboration.
Ensuite, s’enrichir en permanence en consultant les études menées en sciences humaines.
Et enfin, se valoriser en tant que coach professionnel par une supervision qui questionne cette démarche en cas de besoin.
D’ailleurs, le coaching s’inscrit dans une philosophie de l’action du coaché, l’acteur de sa propre vie, en mobilisant ses ressources personnelles. 

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