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Lancement d'un projet en faveur de la parité dans le domaine judiciaire

L’association «Droit et Justice» vient de lancer, en partenariat avec l'Union européenne, un nouveau projet portant sur «La promotion de la réforme judiciaire pour la parité hommes/femmes au Maroc».

Lancement d'un projet en faveur de la parité dans le domaine judiciaire
Les femmes continuent à méconnaître leurs droits et ne peuvent donc les faire respecter.

Dans l’objectif de contribuer à l’instauration d’un environnement juridique favorable au respect et à la protection des droits des femmes au Maroc, l’association «Droit et Justice» a organisé jeudi dernier à Casablanca la cérémonie de lancement du projet portant sur «La promotion de la réforme judiciaire pour la parité hommes/femmes au Maroc».

La cérémonie de signature du contrat de ce projet a été marquée par la présence de Reda Oulamine, président de l’association «Droit et Justice», et Philip Mikos, ministre conseiller, chef de la Coopération de l'Union européenne au Maroc, en plus des membres de l’association.
«Le Maroc s’est engagé dans la promotion du statut et condition des femmes et des filles en ratifiant des textes internationaux relatifs aux droits des femmes, mais aussi à travers sa nouvelle Constitution de 2011 qui prohibe la discrimination notamment pour motif de sexe ou de circonstance personnelle.

Cependant, l’application et l’interprétation abusive de certaines règles du Code pénal et du Code de la famille empêchent les femmes de jouir des droits qui leur sont reconnus par la Constitution. À cela s’ajoute le manque d’accès des femmes rurales à l’information relative à leurs droits. Ce projet vise donc à apporter des solutions au problème principal du non-respect des droits et des libertés des femmes au Maroc, et ce, en examinant des textes juridiques relatifs aux droits des femmes au Maroc pour relever des lacunes», souligne Sofia Rais, directrice exécutive de l’association «Droit et Justice». Et de poursuivre : «Le projet ambitionne également de plaider pour l’application effective de bonnes règles juridiques consacrant la dignité de la femme marocaine et pour l’amendement des règles lacunaires ou obsolètes en vue de la promotion du respect des droits des femmes au Maroc.

Cette proposition d’action veut contribuer aux efforts du gouvernement marocain dans le processus de réforme judiciaire, de démocratisation et de l’instauration effective de l’État de droit au Maroc, et ce, à travers des campagnes de sensibilisation et d’assistance des femmes indigentes et vulnérables dans les zones rurales ; de proposition de réformes». Mis en œuvre par l’association «Droit et Justice» et cofinancé par l’Union européenne, ce projet s’étalera sur une durée de 36 mois (2016-2019).
Au terme de ce projet, l’association «Droit et Justice» a l’intention d’analyser et de documenter 8 articles lacunaires par les groupes de travail ; des recommandations et des stratégies de plaidoyer seront formulées pour chaque article. L’association espère qu’au moins 2 articles seront amendés et 2 autres appliqués
effectivement.

Par ailleurs, le projet prévoit d'informer 300 femmes rurales au minimum sur leurs droits à travers des caravanes de sensibilisation, mais aussi de former au moins 40 juges et 40 policiers pour une meilleure application des textes juridiques et au respect des droits des femmes. Enfin, l’association mettra en place un numéro vert visant à conseiller et orienter les femmes sur leurs droits et organisera des conférences-débats sur la question du droit de la femme.

«Certes, le Maroc ne cesse de fournir des efforts pour garantir la parité entre les hommes et les femmes,
notamment à travers la mise en place de programmes et plans tel le Plan gouvernemental “Ikram” pour l’égalité qui vise à institutionnaliser les principes d'équité, d'égalité et d'intégration de l'approche genre en vue de l'amélioration de l'image de la femme et la lutte contre toutes les formes de discrimination et de violence à l'égard des femmes. Mais ces initiatives restent limitées et ne couvrent guère la totalité des femmes. D’où cette proposition de projet qui ambitionne de contribuer aux efforts du gouvernement», indique Sofia Rais. «L’association “Droit et Justice” a découvert, via ses activités organisées dans les zones rurales, un immense besoin en termes d’amélioration et de sensibilisation aux lois marocaines. Forte de son expérience de terrain, l’association “Droit et Justice” ambitionne, à travers cette proposition de projet, de focaliser sur les femmes rurales dans les régions cibles», poursuit-elle.

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