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La Conférence des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) a dévoilé, le 29 septembre, la liste des 13 lauréats du Prix sur le changement climatique appelé «Élan pour le changement». «La dynamique des activités phares souligne que l'action climatique et le développement durable se construisent à tous les niveaux de la société, allant d’initiatives à l'échelle nationale à d’autres au sein des communautés, menées par les entreprises et les villes du monde entier», a déclaré la secrétaire exécutive de la CCNUCC, Patricia Espinosa.
C'est dans cet esprit que l'ONG marocaine Dar Si Hmad a conçu et installé ce qui est désormais considéré, selon l'ONU, comme le plus grand système de récolte d'eau de brouillard opérationnel du monde.
Projet qui lui a permis de figurer parmi les vainqueurs du concours onusien qui comporte trois volets : des femmes pour des résultats, financements pour l'investissement en faveur du climat et solutions TIC.
Toutes les 13 seront présentées lors d'une série d'événements spéciaux au cours de la COP 22 à Marrakech, du 7 novembre au 18 novembre. Dar Si Hmad, du nom de son fondateur Si-Hmad Derhem (1909-1982), originaire de Taloust, un village des montagnes de l’Anti-Atlas des Aït Baamrane, opère dans cinq projets majeurs pour le développement : collecte de brouillard, projet de l’école ethnographique, le e-Learning, l’école de l’eau, et Rise and Thrive qui dispense des formations aux jeunes universitaires et aux apprentis des centres de formation afin de mieux intégrer le marché du travail. Le système de collecte de brouillard, une réponse novatrice au stress hydrique persistant, permet de récolter l'eau de la rosée. L'ONG précise sur son portail électronique qu'elle a érigé 20 filets dans les montagnes de l’Anti-Atlas qui capturent aujourd’hui une moyenne de 12 m3 d’eau par jour. Cette eau est acheminée vers cinq villages au profit de 400 personnes.
«Ce projet a permis de fournir de l’eau potable à ces communautés au sein même de leurs ménages, et ce pour la première fois dans l’histoire de cette région. Les femmes ont pu récupérer une moyenne de 3,5 heures par jour qui étaient auparavant consacrées à la corvée qui consistait à aller chercher de l’eau dans des puits éloignés», souligne l'ONG.
