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Le Comité olympique marocain dézingue les fédérations sportives

Déception et regrets. La délégation marocaine n’a connu grosso modo que ces deux sentiments, à part le peu de joie procuré par Mohamed Rabii, médaillé de bronze en boxe. Un sentiment partagé par le secrétaire général du Comité national olympique marocain, Noureddine Benabdenbi, qui a dressé devant la presse un bilan négatif de la participation marocaine et imputé les mauvais résultats aux Fédérations sportives. Il a, néanmoins, admis que l’absence d’une commission technique au sein du programme de haut niveau était une grosse erreur.

Le Comité olympique marocain dézingue  les fédérations sportives

«Personne ne peut être satisfait du bilan de notre délégation. On espérait gagner plus de médailles surtout en athlétisme, en taekwondo et en boxe. Pour les autres disciplines sportives (escrime, tir sportif, canoé-kayak, natation, cyclisme…), on savait dès le début qu’on était venu juste pour participer, parce qu’on est encore loin du niveau olympique», a indiqué de prime abord Noureddine Benabdenbi, secrétaire général du Comité olympique national marocain (CNOM) aux journalistes accrédités à Rio. Le responsable a, sans détour, désigné les responsables de ce cuisant échec. Il s’agit ni plus ni moins des fédérations sportives qui ont promis aux Marocains des médailles, alors qu’elles savaient pertinemment qu’elles n’avaient aucune chance.

«On ne pouvait pas dire aux Marocains qu’on allait aux Jeux olympiques pour gagner des médailles, alors qu’on savait pertinemment qu’on n’avait aucune chance. Comment quelqu’un qui a difficilement réussi à se qualifier au niveau africain peut-il prétendre à quoi que ce soit ?» a-t-il martelé.

Le CNOM dédouané de toute responsabilité

Interrogé sur le degré de responsabilité du Comité dans cet échec, Benabdenbi a assuré que le CNOM a rempli sa mission et que, par conséquent, il n’assume aucune responsabilité. «On a mis à la disposition de l’ensemble des Fédérations tous les moyens nécessaires. On leur a ouvert le Centre des sports Moulay Rachid pendant plus de deux ans pour qu’elles préparent les qualifications aux JO. On a, ensuite, financé leurs programmes de préparation respectifs.

Nous avons par exemple permis à certaines de partir pendant deux ans en Iran, à Cuba ou ailleurs. Seul l’athlétisme n’a pas bénéficié de ce programme de haut niveau, parce qu’il bénéficie d'un programme avec l’État au même titre que le football. Tous les autres en ont bénéficié. J’ai des factures détaillées sur chaque fédération, a-t-il précisé. Le rôle du CNOM est d’encadrer ces fédérations, mais pas de les régir. Nous avons assisté les instances pour le déplacement au Brésil et j’ai moi-même habité dans le village olympique, pour être aux côtés des sportifs et répondre à leurs questions et à leurs requêtes», a ajouté Benabdenbi.

Faiblesse du programme de haut niveau

Quelque 190 millions de DH ont été investis dans le programme de haut niveau depuis sa création en 2009. Ce programme, qui a connu beaucoup de changements en cours de route, semble finalement s’être écarté de son objectif initial, qui était de préparer l’élite du sport marocain. Partis avec six disciplines admises au début, on s’est retrouvé avec 18 et cinq catégories, au lieu des deux admises au début.

Un éclatement qui a dispersé les efforts pour faire plaisir à tout le monde, alors qu’ils devaient bénéficier
uniquement aux disciplines dans lesquelles nous avions un potentiel.

Le résultat on le connait aujourd’hui. En plus de cette déviation, le programme présente aussi une autre faiblesse de taille, à savoir l’absence d’une commission technique en mesure d’évaluer le travail de chaque Fédération.

«Le vrai problème réside dans l’absence d’une commission technique au sein du programme de haut niveau. Il y avait une commission de ce genre lors du lancement du programme en 2009, mais elle n’a pas donné satisfaction, en raison de sa composition. En effet, elle comprenait à l’époque des professeurs et non des experts en mesure d’évaluer le travail des uns et des autres».

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