Le comité scientifique de la COP 22, présidé par Nizar Baraka, organise aujourd'hui au Palais des Congrès de Skhirat une conférence internationale sur la métrique de l’adaptation avec pour thème «Mesurer l’adaptation pour concrétiser l’action». Les interventions portent sur quatre principaux points. Le premier panel concerne «les indicateurs de l’adaptation pour le secteur financier : opportunités et challenges». Il sera suivi par les aspects liés à «la mesure de l’adaptation à travers son impact sur la résilience». Le portail électronique de la COP 22 indique qu'un troisième panel se penchera sur l'«approche sectorielle de l’adaptation» et s’intéressera aux secteurs de l’agriculture et de l’urbanisme. Enfin, un quatrième panel s’attellera à «lier les indicateurs de l’adaptation aux indicateurs des Objectifs de développement durable». Il est attendu de cette conférence à laquelle prendront part la Banque mondiale, l'OMS, le PNUD, la Banque allemande de développement KfW, l’Agence française de développement ou encore la Fédération marocaine des sociétés d’assurances, de proposer de nouveaux outils de mesure de l'adaptation aux changements climatiques qui serviront de base aux négociations lors de la COP 22, Marrakech du 7 au 18 novembre.
Le comité scientifique rappelle qu'en quelques années, la question de l’adaptation au changement a pris de l’ampleur dans les négociations multilatérales pour le climat. À l’issue de la COP 21 qui s’est tenue à Paris en 2015, l’adaptation a été élevée au même niveau d’intérêt que l’atténuation. Dans son article 115, l’Accord de Paris appelle les parties à augmenter «sensiblement le financement de l’adaptation par rapport aux niveaux actuels». «Particulièrement concerné par la thématique de l’adaptation, le Maroc partagera, à l’occasion de cette journée, son expérience, notamment en matière de gestion des ressources en eau et de sécurité alimentaire», écrit le comité scientifique. Dans ses engagements de lutte contre les changements climatiques, le Maroc prévoit d'atteindre les 550.000 hectares sous irrigation localisée, la substitution des prélèvements des nappes souterraines par les eaux de surface devrait atteindre 85 millions de mètres cubes chaque année à l'horizon 2020. À l'échéance 2030, l'épuration des eaux usées devrait être de 100%, ce qui permettrait d'économiser 2,4 milliards de mètres cubes d'eau. L’investissement national en matière d’adaptation devrait atteindre au moins 15% du budget global d’investissement à l’horizon 2030.