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Le conflit social se durcit

Confronté à une fronde sociale de plus en plus dure, notamment contre la loi du travail, le gouvernement français tente d'endiguer le risque d'une pénurie d'essence qui menace de paralyser le pays.

Le conflit social se durcit
Les forces de l'ordre ont débloqué, mardi, une raffinerie dans le sud-est du pays, dont les accès étaient occupés depuis la veille par des militants de la CGT opposés à une réforme du Code du travail jugée trop libérale. ttttttttt Ph. AFP

Six raffineries sur les huit que compte la France sont bloquées, depuis lundi soir contre quatre la veille, le mouvement s'étendant du Grand Ouest au Sud-Est. Ces blocages provoquent depuis plusieurs jours des difficultés d'approvisionnement de stations-service, entraînant des ruées d'automobilistes aux pompes.
Les forces de l'ordre françaises ont débloqué, hier mardi, une raffinerie et un dépôt de carburant dans le sud-est du pays, dont les accès étaient occupés depuis la veille par des militants du syndicat contestataire, la Confédération générale du travail (CGT), opposés à une réforme du Code du travail jugée trop libérale. Deux mois et demi après son lancement, et alors que le mouvement contre le projet de réforme du Code du travail s'est plutôt essoufflé dans la rue, la fronde s'est durcie ces derniers jours, avec le blocage de dépôts de carburants et raffineries un peu partout dans le pays orchestrés par les militants de la CGT. Et le conflit prend désormais des allures de bras de fer entre le gouvernement socialiste et la centrale, historiquement proche du Parti communiste et qui reste le premier syndicat de France.

Le président François Hollande a dénoncé mardi le «blocage» des sites pétroliers comme «une stratégie portée par une minorité». «Il est hors de question que les Français se retrouvent dans cette situation de pénurie, de blocage, que notre économie soit bloquée», a souligné le Premier ministre, Manuel Valls. Pour le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, c'est le Premier ministre qui «joue un jeu dangereux» en essayant «d'opposer la CGT aux citoyens». L'«opinion publique» reste toujours acquise à la «contestation» du projet de loi travail, a-t-il assuré, souhaitant ouvertement que la grève se généralise. Selon le secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies, «autour de 20% des stations sont fermées ou en grande difficulté» (sur 12.000). Le mouvement des routiers, lancé il y a une semaine, semblait lui aussi en perte de vitesse après des garanties apportées par le gouvernement sur le paiement de leurs heures supplémentaires. Mais d'autres foyers pourraient bien s'allumer, la CGT ayant appelé les conducteurs du métro à une grève illimitée à partir du 2 juin. 

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