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Le Conseil supérieur de la jeunesse et de l’action associative fait débat

Dès l’adoption en Conseil de gouvernement du projet de loi portant création du «Conseil supérieur de la jeunesse et de l’action associative», les critiques ont fusé de toutes parts. Les détracteurs du texte estiment qu’il a été vidé de sa substance. Mais cette lecture n’est pas partagée par tous.

Le Conseil supérieur de la jeunesse et de l’action associative fait débat
le projet de loi portant création du Conseil supérieur de la jeunesse et de l’action associative ne fait-pas l'unanimité.

Dès l’adoption du projet de loi portant création du «Conseil supérieur de la jeunesse et de l’action associative», les critiques ont fusé de toutes parts. Selon ses détracteurs, le projet de loi a été vidé de sa substance, à telle enseigne qu’il est qualifié de coquille vide. Pour affiner le projet de loi, le groupe parlementaire istiqlalien a organisé, mardi dernier, une journée d’étude sur ce texte afin d’approfondir le débat et lancer le dialogue autour de cette instance.

Avant même le démarrage de son examen à l’institution législative, le projet de loi portant création du Conseil supérieur de la jeunesse et de l’action associative divise déjà les jeunes marocains. Si certains d’entre eux rejettent en bloc la représentation de la jeunesse partisane au sein du Conseil, celle-ci défend ardemment sa présence en son sein. C’est notamment le cas de la jeunesse istiqlalienne. Son secrétaire général, Omar Abassi, qui s’exprimait lors de cette journée d’étude, a été on ne peut plus clair en appelant à la consécration du droit de la jeunesse partisane d’être représentée au sein de la future instance. D’après lui, «il faut faire face à toute tentative visant à faire obstacle à la représentation de la jeunesse partisane au sein du Conseil».

Omar Abassi considère que le Conseil est le lieu idoine pour la représentation des jeunes du Maroc. «Les jeunes qui sont en quête de démocratie et non d’une simple présence au sein des institutions», a-t-il argué. Pour convaincre, le M. Abassi s’est arrêté sur le retrait de la jeunesse istiqlalienne de l’ancien Conseil national des jeunes et de l’avenir en 2000. Mais les jeunes sans appartenance partisane expliquent leur rejet de la présence de la jeunesse partisane par le fait que celle-ci œuvre déjà au sein des instances des partis politiques consacrées aux jeunes et n’a pas à être représentée au sein de ce Conseil. L’autre point qui suscite la polémique concerne la composition du Conseil, telle qu'elle est prévue dans l’actuelle mouture de la loi. Les initiateurs de cette journée d’étude la qualifient de fragile et marginalisante, et considèrent qu'elle ne permettra guère au Conseil de jouer le rôle qui lui a été dévolu par la Constitution. Les intervenants à ce débat ont ainsi pointé l’effectif insuffisant. Aux termes de l’article 5 du projet de loi, le Conseil se compose, en plus du président, de 24 membres.

Huit membres seront nommés par le Souverain, 8 autres par le Chef du gouvernement, 4 par le président de la Chambre des représentants et les 4 derniers par le président de la Chambre des conseillers. La faiblesse de la composition s’explique également par l’absence de commissions thématiques.
De manière générale, c’est la vision sur laquelle se repose le texte, en l’occurrence la différenciation entre «la jeunesse» et «l’action associative», qui attise le débat. Une différenciation qui concerne aussi bien la composition que les compétences. Notons ici que le projet de loi prévoit la création de deux organes, l'un chargé des questions de la jeunesse et de l'action associative. À cela s’ajoute la création de deux commissions permanentes. Le cumul «jeunesse et action associative» déplait fortement aux jeunes qui veulent leur propre instance. Sur ce point, Abdelaziz El Omari, ministre chargé des Relations avec le Parlement et la société civile a mis en avant le rôle majeur de chacune des composantes du Conseil. Pour lui, ce sont deux piliers fondamentaux de l’action du Conseil.

Les attributions du Conseil ne sont pas en reste. Aux termes du projet de loi, le Conseil a été vidé de sa substance. Les attributions et prérogatives qui lui ont été dévolues en font un simple centre chargé des études et des expertises, alors qu’il est censé être une institution de démocratie participative ouverte sur son environnement. Finalement, les insuffisances relevées du projet de loi portant création du Conseil supérieur de la jeunesse et de l’action associative suscitent la critique des concernés. Ces derniers épinglent la faiblesse du texte qui reste en deçà des attentes, comme l'a souligné le chef du groupe parlementaire istiqlalien à la Chambre des représentants, Nourredine Mediane. 

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