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Jeudi 28 Mars 2024
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Le fonctionnement du marché du travail jugé indéchiffrable

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La question de l’emploi au Maroc reste une problématique épineuse qui continue à tarauder les esprits. Même les économistes du Centre marocain de conjoncture (CMC) n’y voient pas clair, comme il ressort de sa dernière lettre mensuelle qui focalise sur le marché du travail et le climat social. «Le marché du travail au Maroc reste toujours énigmatique au vu des statistiques disponibles qui le caractérisent. En dehors du volet réglementaire qui représente un élément important qui assure son fonctionnement, il est difficile de déchiffrer les facteurs qui déterminent le fonctionnement du marché du travail», estime le CMC. Pour la demande, la démographie reste déterminante, note-t-il, en évoquant aussi la qualité de la demande en main-d’œuvre «qui s’explique en général par le niveau scolaire». S’agissant de l’offre d’emploi, elle dépend certes de plusieurs facteurs, mais les principaux sont la taille et le rythme d’évolution du tissu productif d’une part, et de la technologie d’autre part, selon le CMC.

Les économistes du Centre sont également perplexes devant le phénomène de la destruction d’emplois. Les statistiques y afférentes révèlent une tendance haussière ces dernières années. «Les causes de ces destructions d’emplois restent relativement ambiguës», relèvent-ils, en reformulant l’interrogation qui se pose pour le marché du travail marocain concernant les raisons expliquant le plus son déséquilibre permanent.
Par ailleurs, le CMC appelle à lancer un débat équilibré au sujet du coût du travail et de la compétitivité. Il rappelle que les enquêtes de la Banque mondiale font ressortir que le manque de formation et de qualification constitue pour les entreprises marocaines une contrainte plus importante que le coût du travail.
Le CMC apporte également des remarques sur la nouvelle stratégie de l’emploi. Il évoque des «insuffisances ayant trait non seulement au caractère assez général des actions à entreprendre pour la promotion de l’emploi, mais aussi à la pertinence des objectifs quantitatifs retenus».

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