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Le Maroc a depuis toujours fait de la coopération tripartite un axe de sa politique étrangère

Fort de ses relations privilégiées aussi bien avec le Japon qu'avec ses frères africains, le Maroc a depuis toujours fait de la coopération tripartite un axe de sa politique étrangère, a déclaré, samedi à Nairobi, l'ambassadeur du Royaume au Kenya, Abdelilah Benryane.

Le Maroc a depuis toujours fait de la coopération tripartite un axe de sa politique étrangère
L'ambassadeur du Royaume au Kenya, Abdelilah Benryane.Ph. DR

Le Maroc est disposé à partager son expérience et son savoir-faire avec les pays africains frères, comme il demeure mobilisé pour travailler dans le cadre de la coopération tripartite avec les différents partenaires, notamment le Japon, pour soutenir les efforts de formation, de développement et d’adaptation des pays africains ainsi que les actions axées sur le renforcement de la résilience en Afrique, a indiqué l'ambassadeur du Royaume au Kenya, Abdelilah Benryane, dans une intervention au nom du Royaume devant la plénière de la sixième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (Ticad VI), tenue les 27 et 28 août dans la capitale kényane.

La tenue de cette sixième Ticad pour la première fois sur le sol africain «marque un tournant dans la vision que le Japon et nos pays souhaitent donner à la notion de développement en Afrique, une notion qui se veut inclusive et solidaire et qui permettra d’œuvrer pour l’épanouissement des peuples», a souligné M. Benryane. Il s’est, dans ce sens, réjoui de «l’esprit d’appropriation par l’Afrique et du partenariat que le processus de la Ticad ne cesse de mettre en avant, car les spécificités culturelles, ethniques et démographiques sont également vitales dans l’objectif d’un développement inclusif qui ne réduit guère l’Afrique à un pourvoyeur de matières premières pour les pays industrialisés». Après avoir souligné que le continent dispose de toutes les composantes nécessaires pour un développement et un épanouissement durables, le diplomate a toutefois noté que l’Afrique fait face à des défis majeurs que «nous devons affronter collectivement : le terrorisme et l’extrémisme violent, l’insécurité alimentaire, l’impact du changement climatique, les épidémies et d’autres risques qui suscitent de nombreuses inquiétudes».

M. Benryane a en outre estimé que la dynamique déclenchée par la Ticad devrait être appuyée davantage sur les plans financier et technique par la communauté internationale en vue de permettre au continent de se positionner sur les nouvelles technologies et les métiers du futur et de continuer d’avancer à grands pas. Il a ainsi formé le vœu de voir cette conférence prendre des mesures à la hauteur des aspirations des peuples africains et un engagement ferme et inéluctable en faveur du développement du continent.

Rappelant que S.M. le Roi Mohammed VI avait affirmé, dans Son message adressé à la quatrième Ticad, que «la vision stratégique du développement en Afrique ne peut escamoter les changements climatiques qui surviennent et qui ont des effets pervers sur l'état de l’environnement, et donc sur les conditions sociales des peuples de ce continent», le diplomate marocain a souligné que tout effort visant à soutenir la transformation économique des pays africains devrait être basé sur des modèles permettant, d’une part, l’adaptation des économies africaines aux aléas engendrés notamment par les changements climatiques et, d’autre part, la facilitation des transferts des technologies et du savoir-faire, en particulier dans les secteurs de l’avenir comme les énergies renouvelables. Ces thématiques seront au cœur des débats lors de la COP 22 que la ville de Marrakech abritera en novembre prochain, a indiqué M. Benryane, ajoutant que le Royaume entend faire des pays du Sud, et principalement de l’Afrique, l’une des priorités de sa présidence de la prochaine COP en œuvrant à la mobilisation et à l’encaissement des fonds nécessaires au lancement de projets concrets pour le continent. L’Accord de Paris a posé les fondements d’une nouvelle ère pour le développement des peuples, a-t-il dit, ajoutant que le monde était en train de vivre une révolution climatique et que l’Afrique devrait être soutenue dans ce processus.

Par ailleurs, le diplomate marocain n’a pas manqué de se féliciter des efforts déployés par le Kenya pour assurer le bon déroulement de cette sixième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique en terre africaine. Il a également saisi l’occasion pour souligner que le Maroc et le Kenya ont toujours entretenu des relations historiques confortées par une détermination inébranlable à insuffler une dynamique nouvelle au service des peuples marocain et kényan amis et de la coopération Sud-Sud.

La sixième Ticad s’est ouverte, samedi dernier à Nairobi, avec la participation d’une délégation marocaine forte d’une vingtaine de personnes, dont plusieurs directeurs centraux et cadres du ministère des Affaires étrangères, des représentants du Centre marocain de promotion des exportations «Maroc Export» et de la Société nationale du transport et de la logistique, d’opérateurs économiques du secteur privé, de chercheurs et d’experts. Organisée conjointement par le Japon, l'ONU, l'Union africaine et la Banque mondiale, cette Ticad VI, dont les travaux sont sanctionnés par «la déclaration de Nairobi», offre l’opportunité aux pays africains d’attirer davantage d’investissements nippons et constitue l’occasion pour le Japon de consolider sa position sur le marché africain. 

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