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Le Maroc appelé à jouer le rôle de leader en Afrique

Les opportunités qu’offre le crowdfunding pour l'innovation et l'entrepreneuriat ont été au centre des débats lors d’une table ronde organisée à Rabat par l’ambassade des États-Unis au Maroc. Ce mode de financement fera l’objet d’une réglementation dédiée pour favoriser son développement dans le Royaume.

Le Maroc appelé à jouer le rôle de leader  en Afrique
Dwight Bush, ambassadeur des États-Unis au Maroc : «Notre objectif aujourd’hui est de contribuer à l’introduction du crowdfunding au Maroc afin de permettre aux jeunes entrepreneurs marocains de réussir».

Le Maroc est bien placé pour devenir un leader régional et continental dans le crowdfunding. Encore faut-il accélérer l’émergence d’un écosystème dédié et mettre en place un cadre légal qui garantisse les droits et obligations des investisseurs et des entrepreneurs. Les experts et institutionnels ont débattu de la question lors d’une conférence-débat, organisée hier à Rabat, sous le thème «Crowdfunding, catalyseur de l’innovation et de l’entrepreneuriat». L’événement a été organisé par l’ambassade des États-Unis à Rabat, en partenariat avec le magazine «Économie et Entreprises». «Nous sommes réunis aujourd’hui pour explorer le pouvoir du crowfunding et plus spécialement sa capacité à stimuler l’innovation et à encourager l’entrepreneuriat», a souligné Dwight Bush, ambassadeur des États-Unis au Maroc, lors de son allocution.

Forme récente de financement collaboratif, le crowdfunding est «extrêmement populaire aux États-Unis», explique l’ambassadeur. «Hélas, ce mécanisme n’est pas encore permis par la loi marocaine. Notre objectif aujourd’hui est de contribuer à l’introduction du crowdfunding au Maroc afin de permettre aux jeunes entrepreneurs marocains de réussir», déclare le diplomate.

Le principe de ce nouveau mécanisme de financement en ligne est de faciliter la mise en commun de petits montants de capitaux, provenant d’un grand nombre d’investisseurs, permettant ainsi de démarrer un projet d’entreprise. «Le crowdfunding serait certainement amené à jouer un rôle pertinent en termes d’incitation à la créativité, à la prise d’initiative et à l’innovation auprès des jeunes», a souligné pour sa part Idriss Azami, ministre délégué en charge du Budget. Ce dernier a notamment abordé le développement d’un cadre juridique régissant les activités de crowdfunding au Maroc, notamment une proposition de loi qui devrait entrer prochainement dans le circuit d’adoption. «La proposition de loi qui va encadrer le crowdfunding au Maroc, et que j’ai eu le plaisir de consulter, est excellente. C’est un bon premier pas pour le développement de ce créneau», lance Jason Best, expert américain du crowdfunding et co-fondateur de Crowdfunding Capital Advisors. «L’opportunité se présente aujourd’hui pour le Maroc pour devenir un leader régional dans le crowdfunding», estime l’expert. Selon lui, le marché du crowdfunding a cumulé pas moins de 33 milliards de dollars d’encours en 2015, en croissance de 113% par rapport à l’année 2014. Il devrait monter à 50 milliards de dollars à fin 2016, à en croire les estimations de l’expert américain table.
À noter que les États-Unis sont un pays leader dans le crowdfunding.

L’Angleterre l'est sur le marché européen, tandis que les pays du Sud-Est le sont pour l’Asie. «En Afrique, le Maroc doit prendre cette place de leader, sinon d’autres pays le feront, comme le Kenya ou le Nigeria», lance pour sa part Tarik Sijelmassi, président du Groupe Crédit Agricole. Rappelons que cette conférence-débat s’inscrit dans la continuité de la dynamique enclenchée lors de la cinquième édition du «Global Entrepreneurship Summit» tenu à Marrakech en 2014. 

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