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La Fête de la sardine a réuni autorités locales, présidents de Chambres d’agriculture et hauts responsables de l’Office national des pêches (ONP) et du département de tutelle. Elle se proposait de célébrer la sardine en tant que produit phare du secteur halieutique marocain et de promouvoir la consommation de ce poisson, dont la production nationale annuelle dépasse les 850.000 tonnes et représente près de 52% du total de la production halieutique marocaine. À ce titre, des villages baptisés «Hout Bladi» ont été aménagés dans les cinq villes pour accueillir cette fête. Des panneaux thématiques, de l’animation et des cérémonies de dégustation de sardines grillées ont ainsi été au rendez-vous. La célébration en grande pompe de la sardine avait pour objectif précis de promouvoir la consommation des produits de la mer, dans la mesure où elle reste en deçà des attentes, en dépit d’un énorme potentiel halieutique national. Dans l’optique de pallier cette situation, une ambitieuse stratégie de marketing institutionnelle pour la promotion des produits de la mer, déclinée du Plan «Halieutis», a été développée par l’ONP. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Maroc, qui dispose d’un littoral long de 3.500 kilomètres sur des façades donnant à la fois sur l’Atlantique et la Méditerranée, est classé premier producteur et exportateur de la sardine et occupe le dix-septième rang mondial en termes de richesse halieutique.
Si l’on se réfère à l’ONP, la flottille sardinière est composée de 621 senneurs côtiers et de 22 RSW (Refrigerated Sea Water), chalutiers utilisant l’eau de mer pour refroidir le poisson et préserver sa fraîcheur, qui débarquent au niveau de 22 ports de pêche répartis le long du littoral du Royaume. À cela s’ajoute une imposante infrastructure de commercialisation de 22 halles aux poissons, 9 comptoirs d’agréage du poisson industriel (CAPI) et 7 marchés de gros.
La même source précise que l’industrie de la transformation et de la valorisation de la sardine reste principalement dominée par les filières de la congélation et de la fabrication de conserves. Pour cette dernière filière, il est important de souligner que la qualité de la sardine nationale a réussi à placer le Maroc au rang de leader mondial dans le domaine. D’ailleurs, à elle seule, l’exportation des conserves de sardine, estimée à plus de 126.000 tonnes, draine un chiffre d’affaires de près de 4 milliards de DH.
Avec sa «qualité supérieure et sa notoriété à l’échelle internationale, la sardine marocaine fait de notre pays le premier producteur et exportateur mondial de la conserve de sardine», relève l’ONP qui fait savoir que l’activité de la conserve concerne actuellement 47 unités agréées concentrées principalement à Safi (20) et à Agadir (12). Et dans la perspective d’assurer la régulation des approvisionnements en conserveries, toute une industrie de congélation de la sardine a été développée, comme en attestent notamment les 44 unités modernes et techniquement bien équipées qui lui ont été dédiées. Ces unités sont issues principalement du programme de reconversion des usines de traitement de poulpe de Dakhla et de Laâyoune dans la filière des petits pélagiques, note la même source, soulignant que les exportations marocaines de la sardine congelée sont de l’ordre de 86.000 tonnes pour un chiffre d’affaires de 737 millions de DH. Il convient de signaler que l’industrie de la conserve de poisson a connu un développement spectaculaire au Maroc, grâce à la disponibilité et à l’abondance des petits pélagiques, notamment la sardine, et que la pêche et l’industrie de transformation des produits de la mer ont été répertoriées par le Plan Émergence parmi les sept «Métiers mondiaux du Maroc».
