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Le Maroc célèbre pour la première fois la Journée internationale du droit d’accès universel à l’information

Considéré comme partie intégrante du droit fondamental à la liberté d’expression, l’accès à l’information a été consacré par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Pour mieux consacrer ce droit, l’Institut supérieur de l’information et de communication a célebré, mardi dernier, la Journée internationale de l’accès universel à l’information qui, pour la première fois, consacre au niveau mondial ce droit avec une célébration reconnue par la communauté internationale.

Le Maroc célèbre pour la première fois la Journée internationale du droit d’accès universel à l’information
la célébration de cette journée représente une opportunité pour ancrer dans les sociétés les valeurs de dialogue.

L’Institut supérieur de l’information et de la communication (ISIC) a célébré, mardi dernier, en partenariat avec le Bureau de l’Unesco à Rabat et la Commission nationale marocaine pour l’Unesco, la Journée internationale du droit d’accès universel à l’information. Pour cette première célébration nationale, le Maroc a retenu la thématique de l’éducation à l’information. Une thématique qui s’impose, compte tenu du contexte actuel marqué par la discussion au Parlement du projet de loi sur l’accès à l’information. Pour le directeur de l’ISIC, Abdelmajid Fadel, qui s’exprimait à l’ouverture de cette manifestation, la célébration de cette journée, proclamée par la communauté internationale, fait suite à la proposition de trois pays parmi lesquels figure le Maroc. Elle constitue une occasion pour ouvrir le débat autour de la portée du droit de l’information, ses objectifs ainsi que les engagements du Maroc et son adhésion aux efforts consentis au niveau international pour consacrer les principes de transparences et de développement de la société de l’information. En effet, considéré comme partie intégrante de la liberté d’expression, l’accès à l’information a été consacré par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. «C’est un droit d’une grande importance dans la mesure où il permet aux citoyens de participer à la gestion de la chose publique et promeut la gouvernance. Ce droit est également essentiel pour mettre en œuvre les objectifs de développement durable qui prévoient notamment dans la cible 10 de l’objectif 16 d’assurer au public l’accès à l’information», note M. Fadil.

Andrea Cairola, conseiller pour la communication et l’information au sein du Bureau multipays de l’Unesco à Rabat, a abondé dans le même sens. Pour ce responsable, la célébration de cette journée représente une opportunité pour ancrer dans les sociétés les valeurs de dialogue, de transparence, de bonne gouvernance et de citoyenneté. «Le droit d’accès à l’information publique reflète le principe fondamental selon lequel toutes informations détenues par les gouvernements et les institutions gouvernementales sont en principe publiques, sauf en cas de motifs légitimes. Il s’agit donc d’un droit essentiel pour l’action citoyenne de l’individu dans sa collectivité et vice-versa. En fait, il permet à chacun d’être investi dans la chose publique et instaure la responsabilité des citoyens, des officiels et des fonctionnaires publics face à leurs droits et à leurs devoirs», souligne-t-il. Pour rappel, la première loi officielle relative au droit à l’information (DAI) a été adoptée il y a 250 ans dans ce qui est aujourd’hui la Suède et la Finlande.

Cette loi reconnaissait, pour la première fois dans l’histoire, le droit des citoyens à accéder à des documents administratifs. Au cours des dix dernières années, le droit à l’information a été reconnu par un nombre croissant de pays, à travers l’adoption d’un ensemble de lois sur le sujet. Ainsi, de 13 pays qui s’étaient dotés de lois nationales relatives à la l’information en 1990, le nombre est passé à 94. Au Maroc, le droit d’accéder à l’information détenue par l’administration publique a été consacré par l’article 27 de la nouvelle Constitution de 2011. Mais projet de loi régissant ce droit est en cours de discussion au Parlement.

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