Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Le Maroc décroche un nouvel accord pour 3,47 milliards de dollars

Le Fonds monétaire international a approuvé le 22 juillet un nouvel accord en faveur du Maroc au titre de la ligne de précaution et de liquidité. Couvrant deux ans, cet accord mobilise moins de fonds que les deux premiers, soit 3,47 milliards de dollars afin de fournir au pays une assurance contre les chocs exogènes.

Le Maroc décroche un nouvel accord  pour 3,47 milliards de dollars
Selon le FMI, avec l’appui des 2 premiers accords LPL, les autorités marocaines ont réussi à atténuer les facteurs de vulnérabilité budgétaires et extérieurs et à mettre en œuvre des réformes cruciales.

Et de trois ! Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le 22 juillet dernier un nouvel accord en faveur du Maroc au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL). Couvrant deux ans, cet accord porte sur 3,47 milliards de dollars. L’accès à la LPL pendant la première année sera équivalent à 1,73 milliard de dollars. «Le nouvel accord au titre de la LPL fournira au Maroc une assurance utile contre les chocs exogènes à l’heure où les autorités mènent leur programme de réformes destiné à renforcer davantage la résilience de l’économie et à promouvoir une croissance économique plus forte et plus inclusive», indique le FMI dans un communiqué. Selon lui, les autorités marocaines ont fait savoir qu’elles entendaient traiter cet accord comme un dispositif de précaution, comme elles l’ont fait avec les deux précédents, et qu’elles n’avaient pas l’intention d’effectuer de tirages, à moins que le Maroc n’accuse de véritables besoins de balance des paiements à la suite d’une dégradation prononcée de la conjoncture extérieure.

Le FMI rappelle que la formule des LPL a été mise en place en 2011 pour répondre de façon plus adaptée aux besoins de liquidité des pays membres dont l’économie est foncièrement solide et qui appliquent des politiques saines, mais qui restent exposés à des facteurs de vulnérabilité.

Le premier accord avec le Maroc au titre de la LPL avait été approuvé en août 2012 et portait sur environ 6,21 milliards de dollars et le deuxième en juillet 2014 mobilisant environ 5 milliards de dollars. Les administrateurs du FMI estiment qu’avec l’appui de ces deux premiers accords successifs de 24 mois les autorités marocaines ont réussi, ces dernières années, à atténuer les facteurs de vulnérabilité budgétaires et extérieurs et à mettre en œuvre des réformes «cruciales».

«L’économie se heurte toutefois à des risques baissiers considérables. De manière plus précise, une montée des risques géopolitiques et sécuritaires, un ralentissement persistant de la croissance chez les principaux partenaires commerciaux ou une plus grande volatilité de la situation financière mondiale pourraient porter durement atteinte à l’économie par le biais d’une montée des prix du pétrole, de perturbations des recettes d’exportation et du tourisme et des flux d’envois de fonds et de capitaux ou d’un renchérissement des coûts d’emprunt», souligne Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint du FMI et président du Conseil par intérim. Selon lui, ce nouvel accord au titre de la LPL pourrait ainsi apporter une assurance précieuse contre les risques exogènes et accompagner les politiques économiques des autorités. «Les autorités sont déterminées à atténuer davantage les vulnérabilités budgétaires et extérieures, tout en consolidant les bases d’une croissance plus forte et plus inclusive. S’appuyant sur les acquis de ces dernières années, la poursuite de l’assainissement budgétaire devrait se baser à la fois sur la maîtrise continue des dépenses et sur l’approfondissement des réformes fiscales», indique Mitsuhiro Furusawa.

Ce dernier souligne que la mise en œuvre sans délai de la réforme des retraites de la fonction publique et une décentralisation budgétaire prudente contribueront à préserver la viabilité des finances publiques. L’adoption de la loi amendée sur la Banque centrale et la poursuite de la mise en application des recommandations du Programme d'évaluation du secteur financier (PESF) renforceront davantage le dispositif de politiques du secteur financier. Les autorités, poursuit Furusawa, devraient faire avancer leur plan de transition vers un régime de ciblage de l’inflation et un assouplissement du régime de change, ce qui contribuera à préserver la compétitivité et à renforcer la capacité de l’économie à absorber les chocs. «La poursuite des réformes destinées à améliorer le climat des affaires, la compétitivité et les politiques du marché du travail sera essentielle pour relever la croissance potentielle, réduire le chômage qui ne cesse d’être élevé, particulièrement chez les jeunes, et accroître la participation des femmes à la population active», conclut le DGA du FMI. 

Lisez nos e-Papers