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Le Maroc gagne deux places, mais son score stagne

Le Maroc monte de deux rangs dans le classement 2016-2017 du World Economic Forum sur la compétitivité dans le monde, passant de 72e à 70e sur 138 pays. Faut-il s'en réjouir pour autant ? Car si le pays améliore sa position, son score stagne, lui, autour de 4,2 points, et ce, depuis trois ans. En fait, le Royaume retrouve son niveau de 2012-2013 certes, mais avec un score légèrement inférieur, soit 4,1 points.

Le Maroc gagne deux places,  mais son score stagne
Le Maroc est bien placé selon l’indicateur des conditions de base (51e). Une position due notamment à la bonne notation des sous-indicateurs relatifs à l’environnement macroéconomique (49e) et aux institutions (50e).

Le Maroc fait du surplace en termes de compétitivité. Le Royaume a certes amélioré son classement mondial, selon le dernier rapport sur la compétitivité que vient de publier le Forum économique mondial (WEF). Mais son score n’a pas bougé, vu que la base de comparaison a changé.
Le «Global Competitiveness Report 2016-2017» du WEF montre, en effet, que le Maroc a gagné deux rangs par rapport à l’édition 2015-2016, passant de la 72e à la 70e, mais le score enregistré par le pays stagne autour de 4,2 points, et ce, depuis trois ans. Une stagnation due au fait que l’édition précédente du classement a porté sur 140 pays, au moment où l’actuelle n’en a pris en compte que 138. À noter que le Maroc retrouve le niveau atteint en 2012-2013 (70e), mais avec un score de 4,1 points.
Le Royaume continue de dominer le classement en Afrique du Nord. Il surclasse l'Algérie (87e), la Tunisie (92e), l'Égypte (116e) et la Mauritanie (138e).
Sur le plan continental, le Maroc pointe à la 5e position, derrière l’Île Maurice (46e), l’Afrique du Sud (49e), le Rwanda (58e) et le Botswana (71e).

Dans le détail, le rapport de quelque 400 pages montre que le Maroc se défend bien selon l’indicateur des conditions de base (51e mondial avec un score de 4,8). Une position due notamment à la bonne notation des sous-indicateurs relatifs à l’environnement macroéconomique (49e) et aux institutions (50e). Le Maroc est, d’ailleurs, classé premier au niveau de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) en ce qui concerne les institutions et troisième pour l’environnement macroéconomique.
Il se défend également bien sur le volet infrastructures : 58e mondial et 2e dans la région MENA. Pour l'indicateur santé&éducation primaire, le pays s'adjuge la 77e place mondiale et la 4e dans la région MENA.
Concernant le sous-indicateur relatif aux facteurs d'innovation et de sophistication, le pays se classe 86e, avec un score de 3,46.
La mesure des «améliorateurs de l’efficacité» place, quant à elle, le Maroc au 88e rang mondial, avec un score de 3,87. Un classement dû essentiellement au net retard accusé par le Maroc dans les domaines du marché du travail qui manque d’efficacité (124e) et de l'enseignement supérieur et de la formation (104e). Le développement des marchés financiers traine également, valant au pays la 83e position, tout comme la préparation technologique (81e), contrairement à la taille du marché (55e).

Par ailleurs, les auteurs du rapport relèvent que les pays arabes importateurs de pétrole, tels le Maroc, l’Égypte, la Jordanie, le Liban et la Tunisie, ont connu un ralentissement économique, passant d’un taux de croissance de 5,4% en moyenne entre 2000 et 2012 à 1,9% en 2015, souvent en raison de l’impact des conflits que connaissent les autres pays de la région. De ce fait, les priorités pour ces pays continuent d'être la promotion de l'emploi et de faire des économies plus inclusives pour répondre aux demandes de la population en termes d’amélioration du niveau de vie et des opportunités économiques, notent-ils. Ce qui nécessitera, insiste le rapport, des réformes pour renforcer le secteur privé, à travers la promotion de la concurrence, la réduction des formalités administratives et l’amélioration de la flexibilité des marchés du travail.
Globalement, au même titre que l’année dernière, le classement est encore dominé par la Suisse, suivie de Singapour et des États-Unis. Par contre, l’Allemagne (5e) a perdu une position au profit des Pays-Bas qui montent à la quatrième marche.
On relève également dans Global Competitiveness Report 2016-2017 que les deux principaux partenaires européens du Maroc, la France et l’Espagne ont gagné une place chacun, se classant 21e et 32e respectivement. 

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