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Le Maroc perd une de ses journalistes pionnières

Les médias marocains sont en deuil. Malika Malak n’est plus. La grande journaliste a rendu l’âme lundi soir à l’âge de 61 ans, à l’hôpital militaire de Rabat des suites d’un combat sans merci contre la maladie. La militante des droits de la femme a été inhumée mardi au cimetière Achouhada à Rabat juste après la prière d’Al Asr.

Le Maroc perd une de ses journalistes pionnières
La défunte Malika Malak.

C’est une grande perte pour la presse marocaine. La brillante journaliste Malika Malak a tiré sa révérence lundi soir à l’hôpital militaire de Rabat des suites d’une longue maladie.
Cette militante des droits de la femme s’est distinguée pendant les années 90 à la chaîne de télévision 2M par une émission de débat politique «Fi Al Wajiha» qu’elle animait et où étaient invitées de grandes figures du monde de la politique au Maroc. Pendant plusieurs semaines, l’état de santé de la défunte s’est détérioré. Suite à cela, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a décidé de prendre en charge ses frais médicaux et de la transférer à Paris pour se faire soigner.

De retour au Maroc, elle a été admise à l’hôpital militaire où elle a rendu l’âme à l’âge de 61 ans. Ses obsèques ont eu lieu mardi à Rabat juste après la prière d’Al Asr.
Ses contemporains pleurent la perte d’une femme exemplaire et d’une grande militante. Sur les réseaux sociaux, depuis plusieurs semaines, les internautes ont manifesté une grande mobilisation, à l’image de «Prions pour notre grande journaliste Malika Malek», un groupe de 1.181 personnes sur Facebook dédié à cette militante des droits de la femme. «Repose en paix, la grande journaliste et la grande intellectuelle. Ce groupe t’a démontré combien tu es aimée, appréciée et respectée ! Cette preuve d’amour, tu l’as eue et tu l’as ressentie de ton vivant ! Ce respect tu en as eu les preuves même pendant les derniers moments ou Zaina Elachkar te lisait les prières des membres et leurs souhaits. Repose en paix ma chère amie, le Maroc a connu une seule Malika Malek et il n'en connaîtra pas d'autres et il n’est pas près de l’oublier ! Tu resteras parmi nous, dans nos cœurs et dans nos mémoires !» souligne Khadija Sansar, une des administratrices de la journaliste et une des amies proches de la défunte.

Pour le chroniqueur et président de l’Association Marocains pluriels, Ahmed Ghayat, Malika Malak a laissé une empreinte indélébile dans notre paysage médiatique. «Malika nous a quittés à la veille de la Journée internationale de la femme. Une cause qu'elle incarnait si bien. J'avais beaucoup d'affection pour elle et de respect pour son grand professionnalisme. Elle faisait preuve d'une grande éthique dans son métier et de beaucoup de rigueur. Qu'elle repose en paix», indique-t-il. Du même avis, l’écrivain français Jean Zaganiaris considère que l’engagement de Malika Malak n’avait pas d’égal de nos jours. «Elle n'avait pas froid aux yeux, elle pouvait bousculer les gens avec ses questions, elle savait mener des interviews au sens fort du terme... Elle a marqué le journalisme politique... Elle était l'une des premières journalistes politiques du pays, elle a eu le mérite de s'immiscer dans un champ politique construit par et pour des hommes, et de le questionner avec pertinence», affirme-t-il. 

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