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Plus de 5,2 milliards de dollars. C’est l’enveloppe financière que la Banque mondiale a approuvée pour 15 projets dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord en 2016 (l’année fiscale allant du 1er juillet 2015 au 30 juin 2016). L’Égypte vient en tête des pays bénéficiaires de la région avec plus de 1,5 milliard de dollars. Le Maroc, lui, est deuxième avec plus de 1,05 milliard de dollars de financements (prêts et dons) approuvés en 2016, selon les notes régionales accompagnant le rapport annuel de la Banque mondiale. Le Maroc a ainsi bénéficié de 20% des financements destinés à la région MENA durant cette période. Les 1,05 milliard de dollars dont le Royaume a bénéficié se répartissent entre 6 prêts et dons. En effet, un prêt de 200 millions de dollars a été accordé en avril par l’institution de Bretton Woods au profit du Maroc destinés à renforcer sa gestion intégrée des risques et sa résilience face aux menaces de catastrophes naturelles. En outre, la Banque avait en décembre dernier approuvé deux prêts. Le premier de 300 millions de dollars est destiné à contribuer au financement de la Stratégie de croissance verte du Royaume et à appuyer son passage à un modèle de développement plus durable et inclusif. Le second de 200 millions de dollars vise à améliorer les transports publics.
S'y ajoutent 200 millions de dollars accordés en octobre dernier par l’Institution au Royaume afin de poursuivre la mise en œuvre du programme Hakama. Un programme conçu pour appuyer une série de réformes de gouvernance apportées par la Constitution.
De même, en juillet 2015, la Banque mondiale avait approuvé un prêt de 150 millions de dollars. Cette manne finance le projet de modernisation de l’irrigation à grande échelle permettant d’améliorer l’utilisation des ressources en eau dans l’agriculture. Le prêt s’inscrit dans le cadre de l’appui au Programme national d’économie et de valorisation de l’eau en irrigation (PNEEI). Le Maroc a, enfin, bénéficié d’un don de 0,75 million de dollars pour soutenir l'agence de bassin hydraulique d’Oum Er Rbia dans la rédaction d'un contrat inclusif de gestion des nappes en utilisant des méthodes participatives.
Par ailleurs, la Banque mondiale souligne que la croissance économique dans la région MENA devrait se maintenir à 2,9% en 2016, avec des taux inférieurs à la moyenne dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (2,2%) et au Liban, au Maroc et en Tunisie (1,8%) et supérieurs à la moyenne dans les pays en développement de la région (4,4%). Rappelons que l’Institution avait dès avril dernier ramené son estimation pour l’évolution du PIB marocain de 2,7% avancée en janvier à seulement 1,7%.
En 2017, la croissance dans toute la région MENA devrait progresser à 4,2%, en supposant pour une grande part que la production pétrolière augmente en Libye et en Iran.
