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Le Maroc s'offre une stratégie pour 4,5 milliards de DH

Le Royaume dispose désormais de son Plan directeur pour le développement des infrastructures portuaires dédiées à l'industrie navale. Sa mise en œuvre permettra de générer 6.000 emplois directs à l'horizon 2030. Il mobilisera 4,5 milliards de dirhams. Un investissement qui sera financé par l’État à travers un partenariat public-privé.

Le Maroc s'offre une stratégie pour 4,5 milliards de DH
À travers ce projet, l’ANP entend enclencher une restructuration du secteur de la réparation navale afin de mieux répondre aux besoins de la demande nationale et une partie de la demande étrangère.

C’est fait. Le département de l’Équipement a dévoilé, le 2 avril à Rabat, le Plan directeur pour le développement de l’industrie navale. La nouvelle stratégie ambitionne la création d’environ 6.000 emplois directs à l’horizon 2030. Sa mise en œuvre mobilisera 4,5 milliards de dirhams. Le financement de cet investissement sera assuré par l’État et les autorités portuaires à travers un partenariat public-privé (PPP). Résultats attendus : la contribution au produit intérieur brut national à hauteur de 2 milliards de dirhams. Et ce n’est pas tout. Selon les services de Aziz Rabbah, la stratégie devrait donner un véritable coup de fouet au volume des échanges en y contribuant à hauteur de 6 milliards de dirhams. «Le plan vise à doter le Maroc d'une infrastructure portuaire moderne en tant que moteur de développement de l'industrie navale», affirme Sanae Elamrani, chef de la Division planification et financements au ministère de l’Équipement.

La stratégie comprend plusieurs axes de développement dont deux concernent la mise à niveau des infrastructures et l'installation d'autres. Selon l’Équipement, l’objectif est d’assurer la réparation et la maintenance navales de la flotte nationale (ce qu'il en reste) et de capter une part des marchés régionaux et internationaux, tout en faisant du pays une «référence» régionale dans la construction de navires dont la taille atteint 120 mètres. Il s’agit aussi de développer, de façon jugée «durable», l'activité de démantèlement des navires pour en faire une source «importante» d'approvisionnement de l'industrie sidérurgique nationale. Sans oublier le renforcement de l'activité de construction de petites plateformes offshore et des modules de grandes plateformes destinés à l'exportation vers le marché africain.

«Ce plan directeur est un nouvel édifice qui vient s'ajouter aux nombreux chantiers entrepris par le Maroc dans les domaines des activités portuaires et maritimes», fait valoir le ministre de l’Équipement. La rencontre a été aussi l'occasion pour le directeur du pôle infrastructures à l'Agence nationale des ports (ANP), Mohamed Youssfi, de faire un exposé sur le projet du nouveau chantier naval de Casablanca dont les travaux de construction sont déjà en cours.

À travers ce projet, l’ANP entend enclencher une restructuration du secteur de la réparation navale afin de mieux répondre aux besoins de la demande nationale et une partie de la demande étrangère. La mise sur les rails de ce chantier permettra par ailleurs au Maroc se s’assurer un positionnement sur ce segment dans le pourtour méditerranéen et le drainage d'investissements directs étrangers dans la réparation navale.

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