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Le Moghreb de Tétouan s’en sort vraiment bien

Après trois jours de réflexion, la commission de discipline et de fair-play de la Fédération royale marocaine de football a dévoilé la sanction contre le Moghreb de Tétouan après le déploiement dimanche d’une banderole antisportive à l’encontre de l’Itihad de Tanger. Les «Rojiblancos» ont écopé de deux matchs à huis clos, dont un avec sursis, et d’une amende de 10.000 DH. La commission menace également le club de perte de match en cas de récidive. Cette sanction suscite plusieurs interrogations, puisque la commission n’a pas appliqué à la lettre les dispositions de l’article 71 du code disciplinaire de la FRMF. Pire encore, elle n’a pas pris en compte le fait que l'acte des supporters tétouanais constitue une récidive, puisqu'ils avaient déjà déployé en décembre 2013 une banderole insultante à l'égard des habitants de Kénitra.

Le Moghreb de Tétouan s’en sort vraiment bien
Les supporters de Tétouan doivent se montrer exemplaires pour préserver les intérêts de leur équipe.

C’est l’affaire qui secoue le football marocain depuis dimanche. En effet, des supporters du MAT ont déployé dimanche, lors de la rencontre MAT-IRT comptant pour la 18e journée, une banderole insultante à l’égard du club et la ville de Tanger. Un comportement antisportif qui a poussé le club du Détroit à publier un communiqué dans lequel il dénonce ce comportement et demande à la FRMF d’ouvrir une enquête. Après trois jours de réflexion, le couperet est tombé mercredi sur le site officiel de la FRMF. «Deux matchs à huis clos, dont un avec sursis, et une amende de 10.000 DH. Et en cas de récidive, la perte du match».

Cette sanction laisse perplexe plus d’un, et ce pour plusieurs raisons. La première c’est la non-application à la lettre des dispositions du code disciplinaire de la FRMF et surtout l’article 71 qui stipule que : «Si au cours d'une rencontre les spectateurs d'un club déploient des banderoles où figurent des inscriptions portant atteinte à l’honneur et à l’image des officiels ou instance(s) et/ou annonçant des slogans antisportifs, politiques, discriminatoires, le club encourt les sanctions suivantes : deux matches à huis clos et une amende de 10.000 dirhams. En cas de récidive : un match perdu pour le club fautif». La commission, qui a infligé au club tétouanais deux matchs à huis clos dont un avec sursis a enfreint les dispositions de l’article 71 qui ne parle pas de sursis, mais de deux matchs à huis clos ferme, en plus de l’amende.
La commission va dire qu’il a jugé cette affaire en son âme et conscience, mais n’empêche que ce jugement suscite des interrogations.

Il ya bel et bien récidive

Le plus étonnant dans la sentence prononcée mercredi, c'est la mise en garde du MAT contre la récidive. Or ce n’est pas la première fois que les supporters de Tétouan défrayent la chronique. Il y a deux ans, plus exactement en décembre 2013, ce même public avait déployé une banderole insultante à l’égard des habitants de Kénitra et du KAC. Ce qui est encore grave dans cette affaire, c’est que Anas Bouanani, président de la commission de discipline occupait à l’époque le poste de président du KAC. Il devrait parfaitement se souvenir de cette affaire qui a choqué à l’époque l’opinion publique nationale. À moins que les faits qui se sont déroulés en décembre 2013 soient considérés comme prescrits. Difficile donc de ne pas penser que la sentence prononcée contre «les Rojiblancos» est trop clémente. Il faut simplement prendre le soin de la comparer à celles qui frappent d’autres clubs qui ont commis des faits moins graves. 

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