Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Mondial de l'Automobile 2006

Le Parlement vote en faveur d’une procédure contre le Président Maduro

Le Parlement vote en faveur d’une procédure contre  le Président Maduro
Des émeutes ont éclaté entre étudiants et policiers à San Cristobal, le 24 octobre 2016. Ph. AFP

Le Parlement vénézuélien, contrôlé par l’opposition de centre droit, a approuvé, mardi 25 octobre, l’ouverture d’un procès en destitution contre le Président socialiste Nicolas Maduro. Les députés ont adopté «l’ouverture d’une procédure contre Nicolas Maduro» afin d’examiner sa «responsabilité pénale, politique et son abandon de poste». Le Président Maduro a aussitôt dénoncé un «putsch parlementaire». Si le procès en destitution n’existe pas en tant que tel dans la Constitution vénézuélienne, la procédure pour manquements au devoir de sa charge, c’est-à-dire lorsque le Chef de l’État ne remplit plus ses fonctions, y figure bien, soulignent les juristes. En outre, le Parlement a convoqué le Chef de l’État mardi prochain pour qu’il «se soumette au vote du peuple».

L’Assemblée nationale avait déjà engagé une procédure visant à traduire le Chef de l’État socialiste devant la justice. Mais l’interruption de la séance par des manifestants pro-gouvernement avait conduit le Conseil national électoral  à bloquer la procédure d’organisation d’un référendum de destitution du Président Maduro, en suspendant la campagne qui devait permettre à l’opposition de réunir les 4 millions de signatures nécessaires à sa tenue. De retour d’une tournée au Moyen-Orient, Nicolas Maduro a atterri mardi après-midi au Venezuela, tandis que des milliers de ses partisans défilaient dans les rues de Caracas, à la veille de la grande manifestation nationale de l’opposition pour exiger le départ anticipé du président, élu en 2013 et dont le mandat expire en 2019. Au quotidien, cette crise a des conséquences désastreuses pour les Vénézuéliens, obligés de patienter des heures face à des supermarchés et pharmacies aux rayons presque vides ou aux produits aux tarifs inabordables. Les pénuries concernent 80% des aliments et des médicaments, et l’inflation, totalement incontrôlable, est évaluée par le FMI (Fonds monétaire international) à 475% cette année et devrait s’élever à 1.660 % en 2017.                            

Lisez nos e-Papers