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Éco-Conseil : De nouvelles méthodes pour recruter apparaissent. Pourriez-vous nous en citer quelques-unes ?
Ali Serhani : Il est vrai que plusieurs méthodes sont apparues, telles que faire la promotion de son CV ou son «personal branding» via les réseaux sociaux professionnels. J’exclus bien sûr Facebook, ce réseau restant ludique, un point c’est tout ! On n’y va pas pour trouver du travail, mais pour se divertir après une longue journée ou une longue semaine de travail. Donc son utilisation est à éviter, cela ne ferait pas sérieux. Cependant, laissez-moi vous dire que malgré le développement de ces nouveaux vecteurs, rien ne remplace l’ancienne méthode, à savoir un réseau réel, et non virtuel, dense de par la qualité des personnes que vous rencontrez et que vous avez dans votre carnet d’adresses. Enfin, ne pas oublier que si vous avez un bon réseau et que vous êtes nul, cela ne sert à rien, car, excusez l’expression, quelle personne pourrait recommander un «bras cassé» ? Un réseau n’est valable que lorsque vous avez des choses dans les «tripes».
Justement, est-ce que les chances d'avoir de bons candidats via les réseaux sociaux sont plus grandes ?
Et comment ! un réseau comme LinkedIn c’est une mine d’or pour les recruteurs. La seule chose que je recommande, c’est de bien savoir utiliser les données que nous offre ce réseau, car parfois ce qu’écrivent les candidats n’est pas forcément vrai. Seulement, cela vous permet de vous faire une idée de la personne et de pouvoir vous renseigner sur elle via votre réseau, tout en respectant la loi sur les données personnelles.
Le fait de recruter via ces réseaux représente-t-il une menace pour les cabinets de recrutement ?
Cela constitue incontestablement plus une aide qu’une menace, car un réseau social reste virtuel, quant aux recruteurs, ils ont intérêt à rencontrer les candidats et à les voir en face s’ils ne veulent pas avoir de véritables surprises.
Enfin, le métier d'un réseau social ou d'un JobBoard est de recruter pour autrui ou d'aider autrui à trouver la perle rare ? La réponse est toute trouvée : chacun son métier ! Sinon, on se retrouverait dans la situation du corbeau qui veut apprendre à marcher comme un pigeon. Résultat des courses : finalement, il a perdu même sa propre façon de marcher. Il demeure bien entendu que si un réseau ouvre une branche dédiée au recrutement classique, dans ce cas on ne parle plus de réseau, mais de cabinet de recrutement.
