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Le riche parcours de Mohammed Abderrahman Tazi dévoilé dans une master class

Comme chaque année, le Festival international du film transsaharien de Zagora réserve une matinée pour une master class à laquelle les organisateurs convient une brillante personnalité du septième art.

Le riche parcours de Mohammed Abderrahman Tazi dévoilé dans une master class
La master class du cinéaste Mohammed Abderrahman Tazi a eu lieu samedi dernier dans le cadre de la 13e édition du Festival international du film transsaharien de Zagora.

Dans le cadre de la 13e édition du Festival, l’invité programmé était le grand cinéaste Mohammed Abderrahman Tazi, dont le parcours se caractérise par une filmographie distinguée.

Dans sa présentation de Tazi, le critique du cinéma Driss El Korri l’a qualifié d’homme fidèle et authentique, connu aussi pour son côté humain. «Sa carrière est empreinte d’un travail professionnel qui met en valeur ses productions cinématographiques. Par exemple, son film “Badis” regorge d’ingrédients cinématographiques où Mohamed Abderrahman Tazi fait passer énormément de messages», ajoute-t-il. Rappelant que la carrière d’Abderrahman Tazi, qui s'étend sur plus de 50 ans, fut intéressante à plus d’un titre, vu qu’il s’est lancé dans différentes expériences cinématographiques, passant d’un genre à un autre. «Il faut dire que mon premier contact avec le grand écran a eu lieu à l’âge de 7 ans, puis il est devenu plus tard un choix de vie, dans la mesure où après mes études de secondaires, j’ai opté pour le cinéma comme moyen de communication à travers des documentaires. Ensuite, je suis passé à la réalisation de longs métrages.

Au départ, c’était avec un groupe d’amis cinéastes, parce qu’il n’y avait pas de fonds de soutien», précise Tazi qui s’est donné la peine d’expliquer en détail certaines étapes de sa carrière qui n’était pas des plus simples. Car il a fallu militer pour arriver à concrétiser certains rêves dans le cinéma au Maroc. Cette rencontre a été bien accueillie par les jeunes étudiants de Zagora qui n’ont pas manqué de lui poser différentes questions en rapport avec son parcours ou ses points de vue sur le cinéma marocain en général. Les réponses de Tazi se sont succédé et furent convaincantes. Ce qui a enrichi le dialogue et satisfait l’assistance.


Questions à Saâd Chraïbi, réalisateur

«Il faut revoir à la hausse le budget alloué au soutien des festivals»

Vous êtes un habitué du Festival international du film transsaharien de Zagora. Comment voyez-vous l’évolution de cet événement cinématographique, ainsi que son impact sur la région ?
Ce festival, qui en est à sa 13e édition, est en train de gagner en maturité, en diversité, aussi bien au niveau des films programmés qu’à celui des invités du festival qui viennent d’horizons différents pour présenter leurs films. Il se structure de plus en plus et participe à l’animation culturelle de la ville de Zagora et de la région tout entière ; région qui a besoin de plus en plus de soutien pour son développement.

Vous faites partie de la Commission de soutien des manifestations cinématographiques. Comment expliquez-vous le fait que plusieurs festivals ont vu le soutien qui leur est accordé baisser, ce qui a même poussé à annuler certains événements cette année ?
Il faut savoir que les moyens octroyés à cette commission sont largement en deçà des attentes des différents festivals organisés au Maroc. En effet, l’enveloppe allouée est amputée des deux tiers de ses moyens, qui vont à 4 festivals, dont celui de Marrakech, le Festival international du film, qui à lui seul accapare le tiers du budget de ce fonds. L’autre tiers est attribué à 3 autres festivals organisés par le Centre cinématographique marocain, notamment le Festival national du film de Tanger, le Festival méditerranéen du court métrage de Tanger et le Festival du film documentaire sur la culture hassanie à Laâyoune. Pour ces 4 festivals, la commission n’a pas de marge de manœuvre. Il reste donc un tiers du budget pour aider plus de 65 autres festivals au Maroc. Cette somme est absolument insuffisante pour répondre aux demandes d'événements qui augmentent d’année en année. Il faut donc revoir à la hausse le budget alloué à ce fonds pour pouvoir aider ces festivals.

Que pensez-vous de la coalition qui s’est créée à la veille du Festival international du film de Marrakech pour dénoncer certaines pratiques qui portent atteinte au cinéma marocain ?
On ne peut pas créer une coalition dans un climat de division. Le projet est louable, mais avant de coaliser les différents métiers du cinéma, il faut d’abord unir les organismes de production, qui sont le fer de lance pour l’exercice de notre métier et qui sont divisés aujourd’hui en deux Chambres professionnelles. Tant que cette union n’est pas réalisée, aucune coalition ne peut être représentative du secteur et constituer une force de propositions pour améliorer l’état de la cinématographie au Maroc.

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