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Le Trésor a épargné 4,6 milliards de DH au 1er semestre

Le Trésor a couvert la totalité de ses dépenses ordinaires par les recettes ordinaires et a même pu constituer une épargne de 4,6 milliards de DH à fin juin 2016, qui est allée au financement de l’investissement. En revanche, le déficit du Trésor s'est creusé de 1,9 milliard pour atteindre 23,1 milliards contre 21,2 milliards à fin juin 2015.

Le Trésor a épargné 4,6 milliards de DH au 1er semestre
À fin juin 2016, le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires a atteint 104,4% contre 92,2% un an auparavant.

Au moment où le projet de loi de Finances 2017 entre en scène avec le dévoilement jeudi dernier de ses grandes priorités par l'argentier du Royaume, l’exécution de l’actuel Budget est visiblement bien orientée. Non seulement le Trésor est arrivé à couvrir la totalité de ses dépenses ordinaires par les recettes ordinaires, mais il a même pu constituer une épargne non négligeable. En effet, à fin juin 2016, le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires a dépassé 100% (104,4% contre 92,2% un an auparavant), selon les dernières statistiques publiées par la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Et contrairement à la pratique ayant prévalu ces dernières années, une partie des dépenses d’investissement émises a été financée par cette épargne, appelée solde ordinaire qui est positif de 4,6 milliards de DH à fin juin contre un solde négatif de 35 millions de DH un an plus tôt. Le reste des dépenses d’investissement, soit l’essentiel, ayant été financé principalement par le recours à l’emprunt.

Ainsi, la situation des charges et ressources du Trésor arrêtée au terme du premier semestre 2016 laisse apparaître une hausse des recettes ordinaires de 5,1%, s’élevant à 109 milliards et une augmentation des dépenses ordinaires émises de 0,7% contenues à 104,46 milliards.
Sur la période, les recettes ordinaires ont été ainsi réalisées à hauteur de 52,1% des prévisions de la loi de Finances, contre 49,2% pour les dépenses ordinaires. En revanche, le déficit du Trésor s'est accentué de 1,9 milliard à 23,1 milliards contre 21,2 milliards à fin juin 2015. Comme il fallait s'y attendre, l’Exécutif a pu faire des économies notamment au niveau des dépenses de la compensation, qu’il a réduites d’une manière très conséquente (-57,6%), les ramenant de 9,3 milliards à fin juin 2015 à seulement 4 milliards un an plus tard.
Par contre, le Trésor subit de plus en plus le poids des charges en intérêts de la dette qui se sont amplifiées de 3,7% à fin juin dernier, s’élevant à 16,8 milliards.

De même, l’État n’arrive pas à compresser d’une manière évidente son train de vie, avec notamment une hausse de 2,9% des dépenses de personnel, qui se sont établies à 52,7 milliards à fin juin 2016.
Les dépenses d’investissement émises ont également augmenté (12,1%), atteignant 30,2 milliards, suite à l’augmentation des charges communes de 22,6% et des dépenses des ministères de 6,1%.
Il est à noter que l'amélioration des recettes ordinaires provient de la hausse des impôts directs de 10,5%, des droits de douane de 20,5%, des impôts indirects de 1,8% et des droits d’enregistrement et de timbre de 4,9%, conjuguée à la baisse des recettes non fiscales de 6,2%. 

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