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Les 50 millions de dollars de la Banque mondiale arrivent

La Banque mondiale doit approuver vers mi-septembre prochain un prêt de 50 millions de dollars destiné à la création du tant attendu fonds de capital-risque dédié aux entreprises en stade d’amorçage et aux PME innovantes de moins de 5 ans. Le projet durera 6 ans et sera géré par la Caisse centrale de garantie.

Les 50 millions de dollars de la Banque mondiale arrivent
La création de ce fonds a été pour la première fois annoncée par le ministre Mohamed Boussaïd, en marge du Global Entrepreneurship Summit organisé en 2014 à Marrakech

Bonne nouvelle pour les porteurs de projets et les PME marocains. Selon une source officielle proche du dossier, le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale doit se réunir mi-septembre prochain à Washington pour approuver un prêt de 50 millions de dollars. Sa destination ? Mettre en place le tant attendu fonds de capital-risque dédié aux entreprises en stade d’amorçage et les PME (moins de 5 ans) innovantes. Rappelons que la création de ce fonds avait été pour la première fois annoncée par Mohamed Boussaïd, ministre de l’Économie et des Finances, en marge du Sommet mondial de l’entrepreneuriat (Global Entrepreneurship Summit-GES), organisé en novembre 2014 à Marrakech. Il a donc fallu près de deux ans au gouvernement, en partenariat avec le bureau de la Banque mondiale au Maroc, pour préparer ce «programme de développement du financement de capital-risque» d’une durée de 6 ans. La gestion du projet sera assurée par la Caisse centrale de garantie (CCG) qui sélectionnera les partenaires et bénéficiaires à travers un processus jugé concurrentiel.
Selon nos informations, le dossier du prêt a déjà été transmis au siège du groupe de la Banque mondiale pour approbation.

Dans ce dossier, le gouvernement affirme que l’objectif de son projet est d’améliorer l’accès au financement des capitaux propres pour la création et le développement de petites et moyennes entreprises à fort potentiel de croissance et de faciliter l’effet de levier du capital investissement du secteur privé. Les entreprises en stade d’amorçage et les PME en développement initial font encore face à des difficultés d’accès au crédit, notamment en raison du fait qu’elles ne disposent d’aucun bilan à partir duquel les institutions bancaires seraient en mesure d’évaluer les risques ou de demander des garanties.
Selon un document officiel sur le projet dont le «Matin-Éco» détient copie, le marché marocain du capital-risque et de l’investissement dans des entreprises en amorçage est en émergence, en termes de capital disponible et déployé, de nombre de transactions, de flux d’investissements (nombre d’entreprises en amorçage viables en attente dans la filière) et d’activités au sein de l’écosystème entrepreneurial en général. Le ratio de pénétration du capital-risque enregistré dans le pays se situe à près de 0,08% (PIB 2014), un niveau qui place le Maroc devant l’Égypte (0,077%), mais loin derrière la Jordanie et le Liban.

De façon spécifique, les lacunes du marché du financement marocain concernent essentiellement les premières étapes d’établissement, de stabilisation et de croissance d’une entreprise. En termes de financement des capitaux propres, ceci correspond aux catégories d’amorçage (transactions de 30.000 à 100.000 dollars), de développement initial (transactions de 100.000 à 500.000 dollars) et de capital-risque (500.000 à 2 millions de dollars). «Au niveau micro, certains investisseurs providentiels commencent à mener des activités, mais ils en sont aux balbutiements de la création d’un réseau, d’ailleurs surtout axé sur Casablanca. À l’autre extrémité du spectre, plusieurs fonds de capital investissement privé opèrent sur le marché, mais leur niveau d’intervention concerne essentiellement des sommes de 2 millions et plus, ceci pour des entreprises qui génèrent déjà des revenus, ce qui leur permet de réduire les coûts de transaction et les risques généralement associés aux opérations avec des entreprises plus récentes», est-il souligné.

Le Fonds spécifique qui sera ainsi mis en place «procédera à des financements des capitaux propres pour les étapes d’amorçage, de développement initial et de capital-risque à des entreprises jeunes, en croissance et innovantes – et accordera les soutiens nécessaires, notamment à travers la prestation de mentorat et autres appuis non financiers, afin de s’assurer de la croissance des entreprises en amorçage et de la création d’emplois», détaille le document. 

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