Menu
Search
Mardi 16 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 16 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2006

Les chiffres relatifs aux finances publiques divisent la majorité et l’opposition

Lors de la séance plénière consacrée à l’examen du rapport du président de la Cour des comptes sur les travaux de sa juridiction en 2014, les députés de la majorité parlementaire ont mis en avant mercredi dernier les efforts consentis par le gouvernement pour le redressement des finances publiques. Mais de leur côté, les députés de l’opposition se sont attelés à mettre en lumière les dysfonctionnements relevés par la Cour des comptes dans son dernier rapport, notamment en matière d'endettement public.

Les chiffres relatifs aux finances publiques divisent la majorité et l’opposition
Les députés de l’opposition se sont attelés à mettre en lumière les dysfonctionnements relevés par la Cour des comptes.

Le gouvernement a consenti d'importants efforts en vue de réaliser l’équilibre économique et d'atténuer l'effet des problèmes des finances publiques, ont affirmé, mercredi, les groupes parlementaires de la majorité gouvernementale à la Chambre des représentants. Intervenant lors de la séance plénière consacrée à l’examen du rapport du président de la Cour des comptes sur les travaux de la juridiction en 2014, le président du groupe justice et développement, Abdellah Bouanou, a souligné que le gouvernement est parvenu, deux ans seulement après son installation, à redresser les finances publiques et à éviter au pays le risque de faire faillite. En quatre ans, le gouvernement a réussi à immuniser l’économie nationale contre toute faillite, a estimé M. Bouanou dans son intervention.

Le parlementaire a indiqué que la situation économique du pays était au début du mandat au bord de la faillite, relevant que le gouvernement s’est vu contraint de s’endetter à deux reprises lors des premiers six mois pour pouvoir payer les salaires des fonctionnaires et couvrir les dépenses de la compensation qui ont atteint 54 milliards de dirhams à fin 2012.

Concernant l’évolution des finances publiques au cours de l’actuel mandat législatif, M. Bouanou a relevé que le gouvernement a affronté nombre de défis consistant notamment en la reprise des équilibres financiers et le redressement des finances publiques, d'une part, et la dynamisation de l'économie nationale, d'autre part, et ce à travers le soutien aux entreprises, le relèvement de la part de l’industrie dans l’économie nationale et l'encouragement des exportations.

Mais l’opposition ne semble pas partager cette analyse. Elle a ainsi mis l’accent sur les dysfonctionnements relevés par la Cour des comptes dans son dernier rapport, notamment en matière d'endettement public. Mounia Ghoulam, membre du groupe istiqlalien de l'unité et de l'égalitarisme, a noté que ces dysfonctionnements peuvent être résumés en trois aspects essentiels, à savoir l’absence d’une vision économique et financière, la prévalence de la logique comptable et le recours excessif à l’endettement. Concernant le premier aspect, Mme Ghoulam a estimé que les mesures prises par le gouvernement dans ses lois de Finances depuis 2012 manquent de vision économique claire pour soutenir la croissance et l’emploi.

Pour le deuxième aspect, elle a indiqué que la logique comptable domine toutes les lois de Finances élaborées par le gouvernement et les mesures prises lors de l’année financière. S'agissant du troisième aspect relatif au recours excessif à l’endettement, le gouvernement n’a pas orienté cet endettement vers le soutien de la croissance et de l’emploi, a-t-elle dit, ajoutant que le Haut-Commissariat au Plan estime que le taux d’endettement atteindra plus de 65% du PIB en 2016. 

Lisez nos e-Papers