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Les collectivités territoriales s’engagent dans la lutte contre les défis des changements climatiques

Dans le cadre des préparatifs à la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur le climat (COP 22) prévue du 7 au 18 novembre 2016 à Marrakech, le ministère de l’Intérieur a organisé, mercredi dernier à Rabat, une rencontre nationale consacrée à l’examen des rôles que doivent jouer les collectivités territoriales pour relever les défis liés aux changements climatiques.

Les collectivités territoriales s’engagent dans la lutte contre les défis  des changements climatiques
les collectivités territoriales se trouvent au cœur des problèmes environnementaux.

«Quel rôle peuvent jouer les collectivités territoriales face aux défis des changements climatiques ?» tel a été le thème de la rencontre nationale sur les collectivités locales organisée par le ministère de l’Intérieur avec le soutien de la Coopération technique allemande (GIZ), la Coopération technique belge (CTB) et l'ONU-Femmes, mercredi dernier à Rabat. Cette rencontre, qui a connu la participation de hauts responsables et représentants des collectivités territoriales, a permis de jeter la lumière sur le rôle que ces collectivités sont appelées à jouer pour lutter contre les changements climatiques et préserver l’environnement. Le ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, Cherki Draïss, a rappelé à l’ouverture de cette rencontre que les collectivités territoriales au Maroc étaient appelées à se mobiliser et à mettre les enjeux environnementaux et les changements climatiques au cœur de leurs priorités en matière d’élaboration des programmes de développement, eu égard aux larges prérogatives qui leur sont dévolues.

Selon M. Draïss, les collectivités territoriales ont déjà pu, en collaboration avec les secteurs gouvernementaux, les institutions et instances concernées et avec l’appui du ministère de l’Intérieur, mettre en œuvre plusieurs programmes ayant permis au Royaume de réaliser un saut qualitatif en matière de préservation de l’environnement et d’amélioration du cadre de vie de la population locale. Parmi ces programmes lancés, M. Draiss a cité, à titre d’exemple, le programme relatif à l’assainissement liquide et à l’épuration des eaux usées, qui a bénéficié à 214 communes depuis son lancement en 2014, et celui ayant trait à la gestion des déchets ménagers et assimilés qui a donné lieu à la signature de 106 contrats de gestion déléguée de collecte et de balayage avec 151 communes et qui avait permis de hisser le taux de collecte à 86%, grâce à un investissement de l’ordre de 2,2 milliards de dirhams.

Le ministre a également passé en revue le programme national d’approvisionnement du monde rural en eau potable, qui a permis d’atteindre un taux de réalisation de 95% à fin 2015, profitant à 12,67 millions de bénéficiaires, grâce à un investissement global de 17,7 milliards de DH, outre le programme d’éclairage public que les communes continuent de moderniser et de mettre à niveau, et qui devrait permettre de réduire la consommation de l’électricité au sein du réseau d’éclairage public à 20% d’ici 2020.

Pour sa part, la ministre déléguée chargée de l’Environnement, Hakima El Haïti, a estimé que les collectivités territoriales se trouvent au cœur des problèmes environnementaux et en constituent également les solutions, étant donné que 80% des émissions de GES proviennent de ces espaces géographiques et sont responsables de la gestion d’entre 80 à 90% des déchets solides. Rappelant la consécration par la Constitution du Royaume du droit au développement durable, elle a fait savoir que son département avait procédé à la création du «centre de compétence changement climatique» avec 39 partenaires, afin d’aider les collectivités territoriales à intégrer le climat dans leurs politiques et programmes. De son côté, le président de l’Association des présidents des régions du Maroc, Mohand Laenser, a indiqué que le législateur marocain a élargi progressivement le champ de compétence des collectivités territoriales, notamment après l’élaboration de la loi organique 111-14 relative aux régions qui a prévu des compétences importantes pour les régions dans le domaine de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques.

Dans le même ordre d’idées, M. Laenser a rappelé que la loi organique 113-14 relative aux communes et celle 112-14 relative aux préfectures et provinces prévoient aussi de larges compétences en matière environnementale, indiquant que la dimension environnementale et le développement durable sont le cadre de référence pour l’élaboration des programmes de développement et des schémas régionaux d’aménagement du territoire. Enfin, Fouad El Omari, président de l’Association marocaine des présidents des conseils communaux, a souligné dans son intervention la nécessité pour les collectivités territoriales de mettre en œuvre des initiatives pratiques dans les domaines des énergies renouvelables et la gestion des déchets et de rechercher de nouvelles ressources financières et humaines.

Il convient de souligner que cette rencontre, qui a connu la participation, notamment, des présidents des conseils des collectivités territoriales, de chercheurs spécialisés, de cadres supérieurs représentant les secteurs gouvernementaux concernés et de l’administration territoriale, ainsi que des représentants des organisations et instances de coopération internationale, a été sanctionnée par l’adoption de la déclaration de Rabat des collectivités territoriales du Royaume du Maroc insistant sur l'engagement des élus à intégrer la dimension du développement durable dans les programmes et projets de développement des collectivités territoriales.

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