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En août dernier, le Centre de fertilité Gandhi à Casablanca a procédé à quelques changements au niveau de ses infrastructures. Désormais, la clinique dispose d’un nouvel espace d’accueil et de consultations dédié aux patients du centre, de salles de ponction et de transfert, d’un espace de congélation et d’un laboratoire de PMA (procréation médicalement assistée) équipé des dernières technologies. Ce qui permettra de donner aux patients un accès aux derniers traitements et techniques de fertilité, à savoir la FIV (fécondation in vitro), l'ICSI (injection intra-cytoplasmique de spermatozoïde), l'IMSI (injection magnifiée de spermatozoïde), la culture prolongée ou encore la cryopréservation des ovaires, et ce en adéquation avec les normes internationales. Pour rappel, 15% des couples au Maroc ont des difficultés à mettre au monde des enfants, et dans 40% des cas la cause est masculine. Après son introduction au Maroc, il y a 25 ans, et malgré des milliers de naissances à son actif, la PMA dans notre pays est encore confinée dans quelques établissements privés et seulement deux CHU. En effet, il existe au Maroc 16 centres de PMA (1 à Agadir, 8 à Casablanca, 1 à Fès, 2 à Marrakech et 4 à Rabat), peut-on lire sur le site de la Société marocaine de fertilité et de contraception. Par ailleurs, la PMA reste encore inaccessible à de nombreux couples pour des raisons de coût et parfois d’éloignement.
«Le coût de chaque tentative varie entre 15.000 et 45.000 DH selon le procédé utilisé et les intervenants», nous explique Aziza Ghallem, présidente de l'Association marocaine des aspirants à la maternité et à la paternité. De plus, ce coût est majoré par les frais de déplacement des couples vers les grandes villes qui disposent de centres de PMA. Les patients doivent compter sur leurs propres moyens. «Certains couples se voient contraints de vendre des biens (héritages, bijoux, véhicules...) pour pouvoir financer leur désir de procréation, qui n’a rien d'un luxe. D’autres dépensent tous leurs revenus pour financer une ou plusieurs tentatives», affirme la présidente. En effet, toutes techniques confondues, on évalue, en général, de 20 à 30% le taux de réussite. «Parfois, le miracle n’a lieu qu’à la troisième tentative, mais beaucoup de couples abandonnent avant, faute de moyens», poursuit la même source. Cependant, lorsqu'une femme a déjà obtenu une grossesse en FIV, ses chances de succès sont beaucoup plus élevées lors d'une nouvelle tentative, de l’ordre de 50%. Aussi, la probabilité d’avoir un enfant par cycle diminue avec l’âge. Elle est de 25% à 25 ans, 12% à 35 ans et chute à 6% à 40 ans. À noter que la fertilité est presque nulle après 45 ans.
