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La ville de Marrakech accueillera, du 7 au 18 novembre prochain, la 22e Conférence de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 22). Si les négociations se font au niveau des États, cet événement majeur n’en demeure pas moins une formidable opportunité pour attirer l’attention de tous sur les enjeux climatiques et encourager les démarches citoyennes. À ce titre, l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD) a organisé, samedi dans la Cité ocre, un atelier régional de concertation autour de cet événement d’envergure internationale auquel sont attendues pas moins de 30.000 personnes. Initiée en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), cette journée a été non seulement l’occasion pour définir une feuille de route pour la COP 22, mais également pour poser les jalons de la représentation de l’AMCDD dans la région de Marrakech-Safi.
Selon ses initiateurs, cet atelier, qui s’insère dans une série de rendez-vous organisés par l’Alliance et labellisés COP 22, se propose notamment de mobiliser les initiatives locales, de sensibiliser aux éco-gestes, de coordonner les actions environnementales, d'élaborer une feuille de route et de renforcer les capacités en matière d’organisation et d’action. La société civile active dans le domaine de l’environnement est appelée plus que jamais à se mobiliser fortement pour sensibiliser l’ensemble des citoyens aux enjeux environnementaux et à relever les défis du changement climatique, a souligné le coordinateur de l’AMCDD, Abderrahim Ksiri.
La société civile pourrait se positionner en tant que force de proposition et d’influence si elle arrive à se structurer et à fédérer ses actions, a-t-il estimé, faisant savoir qu’une espèce de COP 22 miniature se déroulera en mai prochain à Marrakech durant laquelle la société civile aura à présenter des solutions environnementales touchant plusieurs secteurs d’activité, tels le transport, l’eau et l’énergie. Et d’ajouter que plusieurs activités sont programmées en marge de cette COP miniature, dont une COP des jeunes universitaires et des concours au niveau des établissements scolaires.
À son tour, le directeur de l’Observatoire régional de l’environnement et du développement durable de la région Marrakech-Safi, Abdelaziz Babqiqi, a indiqué que l’heure dans la Cité ocre est à la grande mobilisation, aussi bien de l’État, des autorités locales que de la société civile, pour assurer plein succès à ce Sommet mondial censé freiner les évolutions du dérèglement climatique qui menacent nos sociétés et nos économies. Il a, dans ce cadre, passé en revue les efforts consentis par le ministère délégué chargé de l’Environnement et son soutien aux projets initiés dans la ville et portant, entre autres, sur la mobilité électrique, l’efficacité énergétique dans le bâtiment, le tri à la source et la valorisation des déchets ainsi que l’intégration de la composante environnementale au sein des différents quartiers de Marrakech. L’AMCDD, qui regroupe plus de 600 associations et réseaux d’ONG œuvrant dans les domaines de l’environnement et du développement durable, avait lancé un appel, à l’occasion de sa participation à la COP 21 à Paris, à une mobilisation soutenue et coordonnée afin de pousser les négociateurs et décideurs des différents pays à faire entendre la voix de la raison, le cri de la société civile et l’urgence écologique actuelle.
