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Les Nations unies soulignent la pertinence de la politique migratoire du Maroc et l’importance de l'accueil et des services dispensés aux migrants

La politique adoptée par le Maroc en matière d’immigration a de nouveau été saluée. Et cette fois, c’est le coordonnateur résident du système des Nations unies et représentant du Programme des Nations unies pour le développement au Maroc, Philipe Poinsot, qui a loué la stratégie du Royaume en la matière. Une stratégie désormais soutenue par le système des Nations unies à travers ses huit agences installées au Maroc, qui ont convenu, à travers un programme conjoint signé la semaine dernière, de renforcer les capacités des autorités marocaines en matière de gestion migratoire respectueuse des droits humains et de la dignité des migrants et des personnes réfugiées.

«La politique adoptée par le Maroc en matière de migration est un vrai succès», c’est ce qu’a déclaré Ana Fanseca, représentante et chargée de mission au niveau de l’Organisation internationale des migrants lors d’une conférence de presse organisée jeudi dernier à Rabat pour présenter le Sommet de l'ONU pour les réfugiés et les migrants qui aura lieu le 19 septembre à New York. Selon la haute responsable, le Royaume figure parmi les rares pays à avoir mis en place une stratégie nationale pour traiter la question de la migration qui s’appuie sur une approche globale et intégrée visant à insérer les migrants régularisés au sein de la société marocaine. «Cette stratégie peut être considérée comme un cadre référentiel pour d’autres pays se trouvant dans le même cas que le Royaume, à savoir pays de transit, d’accueil et de destination», note Mme Fanseca. La même responsable a donc estimé nécessaire d’améliorer certains volets relatifs à ce plan d’action, notamment celui relatif à l’évaluation constante de la politique migratoire. «La stratégie établie par le Maroc porte sur un domaine en constante évolution. Il faudra donc instaurer un système d’évaluation qui permet d’identifier les lacunes du plan d’action et de les traiter au fur et à mesure», ajoute-t-elle.

Pour sa part, le coordonnateur résident du système des Nations unies et représentant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Maroc, Philipe Poinsot, s’est félicité de la politique migratoire adoptée par le Royaume et qui a fait de lui un pays en avance en matière d’accueil et de services dispensés aux migrants. «Le Maroc se place en avance par rapport aux autres pays, car il a démontré, à travers sa stratégie nationale d’immigration et d’asile, une bonne pratique à l’international en matière d’accueil, d’accès aux droits et services, de régularisation et d’autres facilités mises à la disposition des migrants et des réfugiés», a indiqué M. Poinsot, rappelant à cet égard le soutien apporté par le système des Nations unies à cette stratégie, concrétisé par la signature, il y a une semaine, d’un programme conjoint entre les huit agences des Nations unies au Maroc et le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration. Fruit d’un processus de concertation, ce programme doté d’un budget de 13 millions de dollars, entièrement financé par le système des Nations unies au Maroc, vise à renforcer les capacités des autorités marocaines en matière de gestion migratoire respectueuse des droits humains et de la dignité des migrants et des personnes réfugiées. Évoquant le Sommet de l'ONU pour les réfugiés et les migrants qui se tiendra en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, M. Poinsot a souligné qu’il s’agit d’une occasion historique de débattre du phénomène de la migration et d’améliorer la réponse de la communauté internationale à cette question. Il a, à cet égard, souligné la nécessité de traiter et de s’attaquer aux causes profondes des déplacements massifs des réfugiés et des migrants, à savoir les conflits violents, l’extrême pauvreté, l’insécurité alimentaire, le manque d’emploi, ainsi que les discriminations et la violation des droits humains, insistant également sur l’impératif de faire face à la montée de la xénophobie et de prendre des mesures à même de lutter contre ce phénomène.

Le représentant du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Maroc, Jean Paul Cavalieri, a axé quant à lui son intervention sur la situation des réfugiés au Maroc, rappelant à cet égard que le nombre de ces derniers a atteint 6.309 à fin août 2016, dont 4.171 sont en besoin de protection internationale (66% de cette population est constituée de Syriens). Le représentant du HCR a estimé en outre que 2.138 demandeurs d’asile ont d’ores et déjà déposé des dossiers qui sont en cours d’examen. En ce qui concerne la provenance, les réfugiés sont issus de près de 50 pays et sont établis actuellement dans environ 40 localités au Maroc.

Abordant les deux projets de loi en cours d’élaboration, à savoir le texte sur la traite des êtres humains et celui sur l’asile, M. Cavalieri a fait savoir que les deux textes restent «équilibrés entre le besoin de protection des réfugiés et l’obligation de renforcer l’approche sécuritaire pour contrer les menaces extérieures», ajoutant que les textes sont perfectibles, une fois qu’ils emprunteront le circuit législatif. Dans ce sens, le responsable a rappelé que le HCR avait déjà transmis ses remarques au ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration, dans le cadre de la démarche de concertation que le ministère avait déjà
engagée.

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