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Les opposants à la loi Travail jouent leur va-tout, confusion au gouvernement

Grèves et manifestations, pénurie de carburants, fronde étendue aux ports et aux centrales nucléaires : les opposants à la loi Travail en France jouent leur va-tout pour tenter de faire plier le gouvernement socialiste en proie à la confusion.

Les opposants à la loi Travail jouent leur va-tout, confusion au gouvernement
Des salariés bloquant l'accès à la centrale nucléaire de Nogent-sur-Marne le 26 mai 2016. t Ph. AFP

Sous pression pour éviter une paralysie du pays à deux semaines de l'ouverture de l'Euro-2016 de football, le Premier ministre français Manuel Valls a évoqué la possibilité de «modifications» au texte de la loi Travail.
Le Chef du gouvernement a en revanche répété son refus de renoncer à cette dernière réforme clé du quinquennat du Président François Hollande. Il a aussi exclu de revenir sur son article le plus contesté, qui assouplit la législation sur le temps de travail en favorisant les accords d'entreprises, recadrant son ministre des Finances, Michel Sapin, qui venait d'avancer cette hypothèse.

Manuel Valls n'a pas dissipé pour autant le sentiment de confusion au sein de l'exécutif, en refusant de spécifier les changements acceptables pour lui. Il a expliqué rester «volontairement vague parce que je n'en sais rien !» rapporte l'AFP.
En pointe de la fronde, les syndicats contestataires CGT et FO ont appelé à une nouvelle journée de mobilisation jeudi, la huitième depuis mars, pour exiger le retrait de la loi Travail, qu'ils accusent de détruire les droits des salariés.

Les 19 centrales nucléaires de France, qui délivrent 75% de l'électricité du pays, sont en grève et 10 d'entre elles ont diminué leur production, selon la CGT, qui prône «la généralisation» du conflit. Dans la journée, «on va devoir importer» de l'électricité, a affirmé une porte-parole du syndicat. Mais RTE, gestionnaire du réseau à haute tension, a assuré n'avoir «pas de problème d'alimentation électrique».
«Ce n'est pas la CGT qui peut bloquer le pays, ce n'est pas la CGT qui peut imposer un texte de loi», a répété
Manuel Valls.

Au lendemain d'une rare éclaircie pour le gouvernement, avec l'annonce d'une baisse du chômage pour le deuxième mois de suite en avril, il a mis en garde contre le risque de voir le conflit «peser à terme sur l'économie française». Le durcissement de la fronde contre la loi Travail, avec le blocage des sites pétroliers, a amené la France à puiser dans ses réserves stratégiques de carburants, à hauteur de trois jours sur 115 disponibles. 

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