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Les partis politiques adressent leurs propositions à la Commission de suivi des élections

La Commission centrale chargée du suivi des élections a reçu les formations politiques pour leur exposer l’état d’avancement des préparatifs pour le déroulement du scrutin du 7 octobre prochain. Elle a également écouté leurs propositions pour que cette échéance se passe dans la transparence.

Les partis politiques adressent leurs propositions  à la Commission de suivi des élections
Une deuxième rencontre, qui devait avoir lieu vendredi avec les petites formations et ceux n’ayant pas de représentativités au sein du Parlement, a été reportée à une date ultérieure. Ph. Archives

La Commission centrale chargée du suivi des élections (composée des départements de l’Intérieur et de la Justice) a démarré une série de rencontres avec les formations politiques en vue de boucler les derniers préparatifs des élections du 7 octobre. Une première série a eu lieu jeudi dernier avec huit partis représentés au Parlement (de la majorité et de l’opposition). Une deuxième rencontre, qui devait avoir lieu vendredi avec les petites formations et ceux n’ayant pas de représentativités au sein du Parlement, a été reportée à une date ultérieure. Quel est l’objectif de ces rencontres ?

Selon nos informations, la commission centrale chargée du suivi des élections devait informer les partis politiques de trois points. Il s’agit tout d’abord de réaffirmer la volonté de la Commission de se conformer aux instructions royales appelant à veiller à ce que les élections législatives du 7 octobre se déroulent dans un climat de transparence et de respect du droit. Deuxièmement, il a été rappelé que l’arsenal juridique relatif aux élections a été finalisé et que tous les textes le concernant ont été publiés dans le Bulletin officiel. Le troisième point a consisté à écouter les remarques et propositions des formations politiques en ce qui concerne le déroulement de ces élections. Il faut le dire, c’est à ce niveau que de nombreuses questions ont été évoquées, selon nos informations, par les différentes formations politiques tant de la majorité que de l’opposition pour garantir plus de transparence dans le déroulement de ces élections.

À cette occasion, le modèle du bulletin de vote a aussi été présenté aux formations politiques. Modèle qui ressemble au précédent, nous affirme des dirigeants des partis politiques qui ont assisté à cette première rencontre. Une petite amélioration a été cependant introduite en ce qui concerne la case relative à la liste nationale. Une information très importante a par ailleurs été apportée aux formations politiques en ce qui concerne la contribution de l’État au financement de la campagne électorale. En effet, selon nos informations, le département de l’Intérieur a reconnu qu’une erreur avait été commise à ce niveau. Alors qu’il fallait que la contribution de l’État soit augmentée par rapport à ce qui avait été octroyé lors des élections précédentes, c’est seulement 200 millions de dirhams qui ont été consacrés aux élections de 2016, contre 220 millions de dirhams déjà en 2011. Le département de l’Intérieur a promis de corriger cette erreur.

En prenant la parole après les explications fournies par les représentants de la Commission centrale chargée du suivi des élections, lors de la réunion tenue jeudi dernier en présence du ministre de l’Intérieur et celui de la Justice, les chefs des différentes formations politiques qui ont assisté à la rencontre ont fait des propositions pour garantir plus de transparence dans le déroulement de l’opération électorale. À remarquer que les chefs de huit formations politiques ont assisté à cette réunion, à part celui du Parti de la justice et du développement, qui a été représenté par le parlementaire Abdallah Bouanou.

Parmi les propositions des partis, par exemple, l’appel lancé pour que le nombre des bureaux de vote, jugé excessif, soit réduit. Car le grand nombre de bureaux nécessite la mobilisation de nombreux militants pour superviser le déroulement de l’opération électorale. Les partis ont également demandé de rapprocher les bureaux de vote des citoyens dans les régions éloignées. Ils ont également appelé à ce que le dispositif sécuritaire soit renforcé (surtout devant les bureaux de vote), tant le jour du scrutin qu’au cours de la campagne électorale.

Certains partis ont également critiqué la désignation des chefs des bureaux de vote parmi les fonctionnaires des collectivités territoriales. Ce qui les rend parfois victimes de pression de la part des présidents des communes – qui ont un intérêt électoral – dont ils dépendent. Ils ont ainsi proposé que ces chefs de bureaux soient désignés parmi les fonctionnaires des services extérieurs des différents départements ministériels.
Une autre problématique soulevée concerne la multiplication des chantiers lancés dans les différentes communes, chantiers dont certains ont été suspendus par les autorités de tutelles alors que d’autres non.

Les partis politiques ont appelé à ce qu’il y ait des critères clairs et objectifs qui s’appliquent à tous les chantiers. La question des activités organisées par les partis politiques a aussi été évoquée, en particulier celles auxquelles participent des membres du gouvernement. Les partis ont appelé à ce que cela soit encadré par des règles claires. Ainsi, il a été convenu que toutes les inaugurations et les activités ministérielles soient suspendues. Les walis et les gouverneurs, non plus, ne vont plus prendre part aux inaugurations des chantiers lancés par les présidents des conseils communaux, des Conseils des régions ou des conseils des provinces et préfectures. De même, les autres activités des formations politiques ne peuvent plus être tenues dans des espaces publiques. Elles doivent, désormais, être tenues en interne dans des espaces fermés.
Par ailleurs, la Commission centrale chargée du suivi des élections s’est dit ouverte pour accueillir toute formation politique qui aurait des problèmes à régler relatifs au déroulement de ces élections. Une discussion a également été entamée en ce qui concerne l’adoption d’une charte électorale, comme celle élaborée et signée en 2011.

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