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La campagne électorale a été lancée le 24 septembre à minuit. Les partis politiques en lice pour le scrutin du 7 octobre prochain l’ont entamée par des meetings dans différentes villes du Royaume. Disposant d’un délai de 15 jours pour tenter de convaincre les électeurs, les formations politiques de la majorité actuelle ont défendu leur bilan et ont appelé à la poursuite des réformes. De leur côté, les partis de l’opposition ont annoncé l’heure du changement.
Ainsi, le Parti de la justice et de développement (PJD), qui a choisi la ville de Rabat pour le lancement de sa campagne, a défendu le bilan du gouvernement qu’il a présidé durant les cinq dernières années. Son secrétaire général, Abdelilah Benkirane, a promis devant quelque 20.000 personnes de poursuivre les réformes en cas de victoire dans les prochaines élections. Se disant «confiant» quant aux résultats «positifs» du PJD à ces législatives, M. Benkirane a relevé que le PJD a tenu à présenter à ces élections des candidats «soucieux de défendre les intérêts des citoyens et du pays», rappelant que la victoire de son parti aux dernières élections communales «reflète la confiance que lui témoignent les citoyens».
Toujours dans les rangs de la majorité, le Mouvement populaire (MP) a choisi la ville de Fès pour le lancement de sa campagne. Son secrétaire général, Mohand Laenser, a affirmé dimanche dans son allocution d’ouverture que le mandat du prochain gouvernement sera une étape pour poursuivre la mise en œuvre des dispositions de la nouvelle Constitution. Insistant sur l’importance de la préservation des «grands acquis réalisés» dans les domaines socio-économique et politique afin de consolider le processus démocratique engagé au Maroc, le SG du Mouvement populaire a appelé les sympathisants de son parti à se rendre massivement aux urnes le jour du scrutin pour exercer leur droit constitutionnel en vue de parachever le processus démocratique du Royaume.
Du côté de l’opposition, le Parti authenticité et modernité (PAM) a entamé sa campagne électorale dimanche, à partir d’Essaouira. Présidant le meeting de lancement, le SG du PAM, Ilyass El Omari, a affirmé devant ses partisans que la seule promesse du parti «est d’être à l’écoute des Marocains, de leurs aspirations, leurs revendications, leurs espoirs et leurs requêtes». Soulignant que le programme électoral de son parti est fondé sur la justice sociale, M. El Omari a appelé à une distribution équitable des ressources. Dans ce sens, le SG du PAM a affirmé que «le Maroc n’est pas un pays riche, mais nous vous promettons que nous mettrons la main dans la main pour répartir entre nous les ressources dont nous disposons de façon équitable».
Toujours dans cette logique de changement, le Parti de l’Istiqlal (PI) a lancé sa campagne électorale samedi dernier à Fès. Son secrétaire général, Hamid Chabat, a promis à ses électeurs de réviser, en cas de victoire, les lois sur les systèmes de retraite et la Caisse de compensation. Critiquant la majorité des réformes entamées par l’actuel gouvernement, il a aussi promis de renforcer le pouvoir d’achat des citoyens. Accompagné des têtes de liste des circonscriptions électorales de Fès-Meknès, M. Chabat a souligné l’engagement de son parti à mener une campagne électorale «propre». L’ex-maire de la ville de Fès a également mis l’accent sur les réalisations des gouvernements précédents initiées sous la direction du PI et qui ont mené à «l’augmentation des salaires du secteur privé de 25% et au soutien aux institutions pour maintenir l’emploi et l’octroi d’autres privilèges et avantages».
Pour rappel, la campagne électorale se clôturera le 6 octobre à minuit. Plusieurs réunions ont été tenues au niveau des départements du ministère de l’Intérieur afin de rappeler «les règles du jeu» aux différents candidats. Les procureurs du Roi et les représentants du ministère de la Justice avaient également pris part à ces réunions.
