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Les syndicats fustigent la politique sociale du gouvernement

Dans un contexte social crispé, marqué par d’importantes divergences avec le gouvernement, les syndicats ont célébré hier la Fête du Travail. C’était justement une occasion pour eux de dire tout le mal qu’ils pensent de la politique sociale menée par l’Exécutif. À l’exception de l’UNTM, poche du PJD.

Les syndicats fustigent la politique sociale du gouvernement
Les travailleurs ont célébré leur fête cette année dans un climat social crispé. Ph. Seddik

Après l’avoir boycotté l’année dernière, les travailleurs ont célébré hier le Premier Mai dans plusieurs villes du Royaume. Malgré les discours enflammés et les tirs à boulets rouges sur la politique sociale du gouvernement, l’ambiance était plutôt tiède. On est loin des rassemblements massifs et des foules mobilisées qui marquent d’ordinaire ce rendez-vous annuel. Pourtant, le climat social est marqué par une tension sans précédent. Jamais les positions n’ont été aussi divergentes. Dialogue social, réforme des retraites, libertés syndicales, revalorisation des salaires… autant de points sur lesquels tout compromis semble impossible.

En effet, malgré la reprise du dialogue social quelques jours auparavant, les centrales syndicales ne sont toujours pas convaincues par les propositions qui leur ont été soumises par le Chef de gouvernement. Ainsi, les partisans de l'Union marocaine du travail (UMT) se sont réunis autour de leur secrétaire général, Miloudi Moukharik, à Casablanca. Fustigeant le gouvernement, le leader syndical a affirmé que les propositions faites par l’Exécutif dans le cadre du dialogue social sont décevantes. Dans ce sens, M. Moukharik a souligné que les centrales syndicales ont relevé, à plusieurs reprises, le manque du sérieux de la part du gouvernement dans le traitement des affaires sociales. Après avoir rappelé les détails du cahier revendicatif de l’UMT, le chef de file du plus grand syndicat du Royaume a renouvelé son rejet de l'offre gouvernementale «qui reste en deçà des attentes de la classe ouvrière».

Toujours à Casablanca, le discours de la Confédération démocratique du travail (CDT) a été plus virulent. Peu présent sur la scène médiatique depuis quelques mois, le leader historique de la Confédération, Noubir Amaoui, a prononcé le speech d'ouverture. Fidèle à lui-même, M. Amaoui n'a pas hésité à tancer le gouvernement. Critiquant le déroulement des élections, le secrétaire général de la CDT, en activité depuis 1978, a affirmé que la «vraie démocratie» implique des élections transparentes, une amélioration des conditions de vie des citoyens ainsi qu'une égalité des chances.

Du côté de l'Organisation démocratique du travail (ODT), désormais dans le giron du Parti authenticité et modernité (PAM), les manifestations se sont déroulées à Rabat. Prenant la parole en cette occasion, le parlementaire et syndicaliste Azziz Ben Azzouz a dressé un tableau sombre du bilan social du gouvernement. Le responsable syndical n'a pas hésité à traiter l’Exécutif de «groupe d'escrocs» ayant menti à tous les Marocains. Pour M. Ben Azzouz, le gouvernement a fini par «normaliser ses rapports avec la corruption» au lieu de la combattre comme il l’a promis durant la campagne électorale. 

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