Menu
Search
Mardi 23 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 23 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next

Les universitaires appellent à créer des centres de recherche et d’innovation dédiés au changement climatique et au développement durable dans les universités africaines

Les universités marocaines qui ont voulu être parties prenantes dans la dynamique de lutte contre les effets des changements climatiques, étaient présentes en force à la COP 22 à travers la voix commune de la Conférence des présidents d’universités (CPU). Dix-sept établissements de l’enseignement supérieur public et privé se sont ainsi organisés en consortium pour marquer de leur poids les travaux de cette COP, animés par la volonté d’apporter leur contribution aux multiples efforts visant à faire face aux défis climatiques.

Les universitaires appellent à créer des centres de recherche et d’innovation dédiés  au changement climatique et au développement durable dans les universités africaines
La CPU a réuni, les 14 et 15 novembre, plus de 150 présidents d’établissements étrangers afin d’établir un agenda de recherche scientifique sur le climat.

La volonté des universités marocaines de contribuer à la réussite de la COP 22 s’est concrétisée par d’intenses activités menées tout au long de l’évènement, notamment l’exposition des travaux de recherche des différentes universités marocaines dans le stand de 450 m² dédié à cet effet, ainsi que l’organisation de plusieurs conférences et tables rondes animées par les professeurs de ces établissements. La CPU a également réuni, les 14 et 15 novembre, plus de 150 présidents d’établissements étrangers afin d’établir un agenda de recherche scientifique sur le climat impliquant une attention particulière pour le financement des projets des pays africains, premières victimes de l’injustice climatique.

Dans une déclaration conjointe formulée à cette occasion, les présidents, recteurs, et vice-chanceliers des universités du monde, d’organismes publics de recherche et d’académies africaines des sciences ont recommandé la création d’un réseau africain d’observatoires scientifiques nationaux dans divers pays du continent. Il aura pour objectif de mesurer les émissions de gaz à effet de serre et d’évaluer l’impact du réchauffement climatique sur l’environnement, sur la faune et la flore, sur la santé des populations et des organismes vivants, sur la désertification et la rareté en eau. Les responsables ont également préconisé la création de centres de recherche et d’innovation dédiés au changement climatique et au développement durable dans les universités africaines ainsi que l’élaboration de curricula pour former une génération verte et soutenir le renforcement des capacités et compétences dans les pays du Sud en promouvant le partage d’expertise et la mobilité des étudiants et des chercheurs.

Ils ont, par ailleurs, appelé les décideurs internationaux à :
• Mettre en œuvre les engagements adoptés lors de la COP 21 en mettant en place un mécanisme d’évaluation scientifique et technologique de l’atteinte des contributions nationales.
• Obtenir des engagements fermes de la part des pays et organismes internationaux pour le fonctionnement du Fonds vert et du Fonds pour l’adaptation au changement climatique.
• Mettre en œuvre, le plus tôt possible, le mécanisme de soutien aux pays en voie de développement en termes de mitigation, résilience et adaptation au changement climatique, avec une attention particulière vouée à l’Afrique, au regard de sa grande vulnérabilité et des lourds impacts déjà subis.
• Allouer un fonds spécial pour entretenir et restaurer les puits de carbone en Afrique tels que les forêts.
• Promouvoir, dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, la recherche scientifique et la collaboration entre chercheurs, le développement des compétences et le transfert de technologie au profit des pays en voie de développement, en particulier les pays africains.
• Soutenir financièrement les efforts consentis par les pays en voie de développement, y inclus les pays Africains, pour mettre en œuvre les politiques et plans d’action de développement durable ciblant plusieurs domaines dont la recherche scientifique et technique, les énergies renouvelables, l’agriculture durable, le traitement, la désaliénation et la gestion de l’eau et la protection de la flore et de la faune.
• Encourager l’égalité des genres et l’implication des femmes et des jeunes dans la prise de décision, notamment dans le domaine du changement climatique.
• S’engager à soutenir les chercheuses africaines dans les domaines de l’environnement et du changement climatique. 

Lisez nos e-Papers