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Moins de tabous autour de la transmission d'entreprise

La transmission des PME familiales est au cœur de l’étude réalisée par le Cabinet d’audit, de conseil et d’expertise comptable «BDO» dont les résultats ont été présentés jeudi dernier à Casablanca.

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La pérennité de l’entreprise, en particulier les PME, est un élément fondamental pour l’équilibre de l’écosystème national et la garantie des emplois. Or, cette pérennité peut être mise à rude épreuve au moment de la transmission de l’entreprise. Les PME, surtout familiales, peuvent, en effet, prendre fin subitement à cause du départ de leur fondateur, si ce dernier ne pense pas à assurer la relève. C’est pour apporter un éclairage sur la transmission des entreprises et susciter une réflexion pour la mise en place d’actions en vue d’encourager et de faciliter le processus de cette transmission que le Cabinet d’audit, de conseil et d’expertise comptable «BDO» a réalisé le 3e baromètre sur la relève entrepreneuriale, en partenariat avec Maroc PME, la Bourse de Casablanca et Maroclear. Cette étude quanti-qualitative réalisée durant deux mois (avril et mai 2016) auprès de 100 entreprises, dont 18 repreneurs, 31 cédants et 31 cédants potentiels, comporte deux volets.

Le premier dédié à la vision des dirigeants et le second à la vision des experts. Il ressort de cette étude que 40% des dirigeants n’ont jamais songé à céder ou transmettre leur entreprise et ne pensent pas le faire à moyen terme. 35% ont déjà réfléchi à la question ou sont en train de céder leur entreprise et 25% ont repris ou racheté leur entreprise à un tiers ou à un membre de la famille. «La transmission est de plus en plus une question de nécessité pour les cédants des entreprises familiales, mais pour les repreneurs, elle reste une question de choix et surtout d’opportunités», insiste Mehdi Essakali Houssaini, associé BDO. L’étude s’est aussi intéressée aux modes de transmission privilégiée par les cédants et révèle que 6 dirigeants sur 10 optent ou opteraient pour la vente à un tiers et 53% des entreprises familiales choisissent une succession familiale (contre 67% en 2011). Sur le volet appréhensions, 61% des dirigeants jugent la transmission facile, tandis que les problèmes avec les partenaires et les difficultés internes à l’entreprise constituent les principales difficultés/appréhensions en 2016.

«Je pense que parmi les principales évolutions enregistrées par le baromètre 2016, c’est une amélioration de la prise de conscience des dirigeants quant à l’importance de la transmission et qu’aujourd’hui un écosystème est en train d’être créé, ce qui veut dire qu’il y a moins de tabous et qu’on est prêt à vendre à un tiers», souligne Zakaria Fahim, associé gérant de BDO.

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