À la question d'un média français : «Que peut-on attendre du sommet de Marrakech et de la COP 22 ?», Nicolas Hulot, l’ancien envoyé spécial du Président français François Hollande pour la protection de la planète, a répondu que «deux choses seront importantes à la COP 22. D'une part, pousser les États dans leurs retranchements pour qu’ils disent quels sont les modalités, les choix et les investissements qu’ils vont faire pour tenir leurs engagements. D’autre part, les pays du G20 qui n’ont pas pris d’engagements à la hauteur devant revoir leur copie. À Marrakech, il faut pointer du doigt tout ce qui peut permettre d’atteindre cet objectif ou au contraire le contrarier».
La lutte contre le réchauffement climatique ne pourra aboutir, poursuit Nicolas Hulot, si les énergies fossiles continuent de bénéficier de subventions. «À Marrakech, il faut plaider pour que plus de pays mettent en place un prix du carbone qui augmente progressivement. La requête légitime des pays émergents et en voie de développement est d’avoir accès aux technologies qui permettent de passer dans un monde décarboné. Il faut faire tomber les coûts et changer d’échelle». L'accord de Paris est qualifié de «première victoire» qu'il faut désormais confirmer.