Sur son portail électronique, l'agence des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) rappelle que chaque année, des millions de personnes qui dépendent de la production, de la commercialisation et de la consommation des produits de la terre, du bétail, des poissons, des forêts et des autres ressources naturelles sont confrontées à toutes sortes de catastrophes et de crises qui menacent soit leur sécurité alimentaire, soit leurs moyens d'existence, soit les deux.
«Les répercussions peuvent se faire sentir à l'échelle locale, nationale ou parfois à l'échelle régionale ou encore mondiale souligne la FAO qui a célébré le 19 août la Journée mondiale de l'aide humanitaire. En 2016, poursuit la FAO, 75% des populations les plus pauvres du monde, des plus vulnérables continuent de dépendre de l'agriculture pour, leur source principale de nourriture et de revenus. Actuellement, suite à un conflit ou à une catastrophe, plus de 130 millions de personnes dans les monde ont besoin d'une aide humanitaire pour survivre. Tous réunis, ils pourraient former le dixième pays le plus peuplé de la Terre. «N'oublions pas que derrière ces chiffres astronomiques se cachent des vraies vies et des vraies personnes», a déclaré Daniele
Donati, directeur adjoint de la division des urgences à la FAO.
Selon le réassureur Swiss Re, les catastrophes d'origine naturelle ou humaine ont entraîné des pertes économiques estimées à 71 milliards de dollars au premier semestre 2016, en hausse de 38% sur un an, selon une étude publiée le 18 août 2016. D'après la même source, les seules catastrophes naturelles ont occasionné l'essentiel des pertes entre janvier et juin, soit 68 milliards de dollars. Il s’agit de 48% de plus qu'à la même période en 2015, mais bien en deçà de la moyenne sur dix ans (102 milliards). Pour augmenter la résiliences des populations vulnérables aux catastrophes naturelles et aux changements climatiques : «l'agriculture peut et doit faire partie intégrante des interventions humanitaires qui visent à empêcher l'aggravation de la situation de la sécurité alimentaire dans le monde entier, on ne peut régler ce problème après coup, a indiqué Donati de la FAO.