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Pressions à l'Onu sur la Russie

Lors de consultations au Conseil sur la situation humanitaire en Syrie, Moscou a une nouvelle fois rejeté les critiques occidentales.

Pressions à l'Onu sur la Russie
Des réfugiés syriens ayant fui les combats à Alep attendent à proximité de la ville d'Azaz, près de la frontière turque. Ph : AFP

La Russie a fait face mercredi au Conseil de sécurité de l'Onu à des pressions des Occidentaux pour cesser ses bombardements sur la ville syrienne d'Alep mais n'a pas changé sa position d'un iota, à la veille d'une réunion internationale sur la Syrie à Munich.

Lors de consultations au Conseil sur la situation humanitaire en Syrie, Moscou a une nouvelle fois rejeté les critiques occidentales. 

Et la Russie n'a pas donné de détails sur les propositions qu'elle entend faire jeudi à Munich (Allemagne), où seront présents 17 pays membres du Groupe international de soutien à la Syrie.

Moscou a annoncé son intention de présenter à cette occasion des idées sur un éventuel cessez-le-feu mais son ambassadeur Vitali Tchourkine s'est refusé devant la presse à toute précision. «Nous allons continuer à promouvoir une solution politique, une reprise rapide des négociations» inter-syriennes interrompues, a-t-il déclaré. «C'est ce que nous allons faire à Munich».

Il a accusé les Occidentaux «d'exploiter politiquement» la crise humanitaire en Syrie. «Nous n'allons pas nous excuser pour ce que nous faisons» à Alep en soutien au régime de Bachar Al-Assad, a-t-il affirmé, faisant valoir que la campagne militaire russe était menée «de façon très transparente».

«Le régime et ses alliés doivent respecter leurs obligations humanitaires : cesser les bombardements aveugles, lever les sièges (des villes syriennes) et accorder un accès humanitaire total», avait auparavant affirmé l'ambassadeur français, François Delattre.

«Ce n'est pas une faveur que nous (leur) demandons, c'est une obligation absolue au regard du droit international».

Lors de la réunion du Conseil, la Russie a indiqué qu'elle «présenterait des propositions sur un cessez-le-feu» à la conférence de Munich mais sans donner de détails, avait aussi rapporté l'ambassadeur néo-zélandais, Gerard Van Bohemen.

Cette réunion avait été demandée par la Nouvelle-Zélande et l'Espagne pour évoquer notamment le sort de milliers de réfugiés syriens chassés d'Alep (nord) et bloqués à la frontière turque.

Pour François Delattre, améliorer la situation humanitaire favorisera aussi «une négociation crédible» entre gouvernement et opposition.

Dans ce contexte, a-t-il estimé, le sort d'Alep, qui appartient au «patrimoine de l'humanité» et est le centre de l'opposition au régime, est particulièrement important pour l'avenir de la Syrie et de la région.

Son homologue britannique Matthew Rycroft a souhaité «une réponse adéquate de la Russie aux inquiétudes» sur la situation humanitaire lors de la conférence de Munich.

«Ils (les Russes) ont l'obligation d'user de leur influence sur le régime Assad pour obtenir un cessez-le-feu et un accès humanitaire convenable et de cesser leurs bombardements aériens», a-t-il souligné.

L'ambassadeur néo-zélandais a souhaité que soit instaurée une «pause humanitaire pour permettre à l'aide d'être livrée» non seulement à Alep mais aussi dans des villes syriennes assiégées par les belligérants comme Madaya, près de Damas.  

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