L'Égypte, l'Espagne, la Nouvelle-Zélande, l'Uruguay et le Japon, cinq membres non permanents du Conseil, mettent au point un texte qui réaffirmerait que les attaques contre les hôpitaux violent le droit international et que leurs auteurs doivent rendre des comptes. «Étant donné l'augmentation de ces attaques, il serait opportun d'avoir un texte qui réaffirme le droit international et réitère le respect dû au personnel de santé» en temps de guerre, a expliqué la porte-parole de la mission néo-zélandaise Nicola Garvey. L'ONU ne manque jamais dans ses rapports sur la situation humanitaire en Syrie de dénoncer les attaques contre les hôpitaux et les médecins.
Mais aucun texte ne leur a encore été spécifiquement consacré. L'an dernier, 94 attaques en Syrie ont visé 63 hôpitaux et cliniques soutenus par Médecins sans frontières (MSF). MSF soutient l'initiative des cinq pays, a indiqué à l'AFP son directeur exécutif Jason Cone. «Si des États ne dénoncent pas ces attaques, estime-t-il, elles deviendront monnaie courante, un peu comme une conséquence acceptable des conflits». «Nous ne nous faisons pas d'illusions», ajoute-t-il, le projet de résolution a le mérite de dénoncer une «tendance extrêmement inquiétante», mais il «ne changera pas, à lui seul, cette tendance». Le texte pourrait être présenté à l'ensemble des 15 pays membres du Conseil dès la semaine prochaine, selon des diplomates.